André Onana et Manchester United sont à la croisée des chemins. Comme tous les fans, l’ancien entraîneur de l’équipe première du club, Rene Meulensteen se remet d’une campagne nationale amèrement décevante. Il redoute les conséquences d’un échec à Bilbao.
« Une victoire ce mercredi serait une lueur d’espoir même si elle n’effacera pas la saison la plus désastreuse de l’histoire du club », a déclaré Meulensteen à BBC Sport. Manchester United, classé en 16e place de la Premier League est désormais condamné à son pire classement en première division depuis plus d’un demi-siècle ».
« Mais s’ils ne le gagnent pas ce mercredi, pourquoi s’attendre à quelque chose de différent la saison prochaine ? Au moins, le trophée permettrait de dégager des fonds pour faire venir des joueurs ».
« S’ils ne le gagnent pas, United ne jouera pas de compétition européenne la saison prochaine. Et il y aura de quoi s’inquiéter ».
Le vainqueur de l’Europa League va se qualifier directement pour la lucrative Ligue des champions. Et dans le contexte du long déclin de United, il est facile de comprendre pourquoi ce match est présenté comme un moment décisif à Old Trafford.
Mais quelle est son importance réelle pour United et André Onana ?
« Financièrement, c’est le match le plus important de l’histoire du club », explique Kieran Maguire, expert en finances du football.
« La participation à la Ligue des champions est cruciale, car elle pourrait générer plus de 100 millions de livres sterling grâce aux billets, aux droits de diffusion et aux primes des sponsors ».
Avec quatre matches à domicile garantis, Maguire estime qu’il pourrait y avoir entre 30 à 40 millions de livres supplémentaires si United va loin dans la compétition.
Si les avantages d’un retour en Ligue des champions élargie s’appliquent tout autant aux Tottenham Spurs, on peut dire que United en a davantage besoin.
Les Spurs ont enregistré une perte annuelle de 26 millions de livres l’année dernière, tandis que le déficit de United s’élevait à 113 millions de livres sur la même période. Cela a porté leurs pertes totales à 300 millions de livres au cours des trois dernières années.
L’impression de sous-performance est d’autant plus frappante que United a généré des recettes totales de 651 millions de livres l’année dernière, ce qui en fait le quatrième club le plus important du football mondial.
Mais en grande partie à cause du rachat par les propriétaires majoritaires, la famille Glazer, en 2005, le club est également endetté à hauteur de plus d’un milliard de livres sterling, ce qui coûte des dizaines de millions de livres sterling par an. Et ce fardeau devrait s’alourdir dans les années à venir en raison du refinancement et de la hausse des taux d’intérêt.
En effet, United de Onana a admis qu’il risquait de ne pas respecter les règles de la Premier League en matière de profit et de durabilité (PSR), qui limitent les pertes des clubs.












