Engluée dans une bataille à finir pour sauver la calamiteuse gestion des fonds MTN destinés aux clubs professionnels par la Fécafoot, l’ACEC est devenue soudainement extrêmement active. Son président, Pascal Abunde, a sorti coup sur coup de la gibetière deux actions fortes pour s’assurer de continuer à contrôler les destinées de l’association des clubs. Aidés par Atanga Nji, le sinistre ministre de l’Administration Territoriale et Samuel Eto’o, ils ont poussé un Préfet de la Replublique à tenter d’annuler un récépissé d’association. L’illégalité de cette action est tellement criarde que les textes et lois de la Republique n’ont pas prévu pareil scénario.
Mais puisqu’il faut sauver le soldat Samuel Eto’o Fils et éviter un audit des fonds versés par MTN au football camerounais lors des deux dernières saisons, il faut priver aux clubs, le droit de se constituer légalement en association.
Inerte depuis son élection à la tête de l’Association des Clubs d’Élite du Cameroun, Pacal Abunde a trouvé, en une semaine, un partenaire capable d’injecter, selon ses dires, 8 milliards FCFA dans le football camerounais. Rien de moins. Ce chiffre semble être désormais l’unité de mesure du football camerounais. On se souvient que lors de la préparation des Lions Indomptables pour le mondial Qatari, Samuel Eto’o Fils, le Président de la Fécafoot, espérait recevoir une avance de 8 milliards FCFA de l’État du Cameroun.
ACEC, inertie soudainement évanouie
Solon Capital Partners n’est pas une entreprise britano-canadienne. Une simple recherche sur le web permet de comprendre que c’est une entreprise ouest-africaine basée à Freetown en Sierra Leone. Et en plus, elle n’investit absolument pas dans le sport.
Son site web est bien plus explicite :
Solon Capital Partners est un gestionnaire d’investissement axé sur l’Afrique de l’Ouest qui est pionnier d’une nouvelle approche du développement économique et de la réduction de la pauvreté dans les États fragiles et sortant d’un conflit. Notre stratégie de base vise à maximiser les rendements ajustés au risque pour nos investisseurs en développant et en acquérant des entreprises à forte croissance qui fournissent des biens et services fondamentaux aux populations mal desservies sur des marchés négligés.
Site Web, Solon Capital Partners, https://www.soloncapitalpartners.com/
Pour ceux qui sont capables de comprendre, Solon Capital Partners fonctionne en prenant des parts majoritaires dans les entreprises. Ils fonctionnent par acquisition puis mettent un place un meilleur système de gestion qui garantit de meilleur rendement.
Contrairement à la plupart des gestionnaires de fonds, nous opérons par le biais d’une structure de capital permanente qui nous permet de nous engager avec nos entreprises, nos investisseurs et d’autres parties prenantes sur le long terme. Nous recherchons des rendements commerciaux par le biais d’entreprises qui opèrent selon les normes ESG les plus élevées au monde et visent à être les moteurs d’impact les plus agressifs sur leurs marchés.
Site Web, Solon Capital Partners, https://www.soloncapitalpartners.com/
Fondée en 2010, nous avons actuellement des investissements ou possédons et exploitons cinq entreprises en Sierra Leone, au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Ouganda. Aujourd’hui, ces entreprises comptent plus de 1 100 employés, ont un impact direct sur la vie de bien d’autres et connaissent une croissance rapide.
Le coup de pub de l’ACEC est donc hautement grossier. Solon Capital Partners n’injectera aucun fonds dans les clubs, et encore moins 8 milliards. C’est une société qui investit dans des entreprises rentables ou à fort potentiel. Jusqu’à preuve du contraire, les clubs camerounais peinent à survivre. Et même les fonds qu’injectent l’État et le sponsor MTN sont détournés par les structures fédérales. Comment fera ce fonds d’investissement pour rentrer en possession des éventuels capitaux qu’elle pourrait injecter ?
Après les faux émissaires de Transparency International lors de la Présidentielle de 2018, Pascal Abunde et ses amis ont sorti la totale. Mais que sont devenus les contrats signés par les présidents de club au mondial du Qatar ? Que de bluff !