L’arrivée de Samuel Eto’o Fils à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) était une fête. Ses fans, des présidents de clubs et les joueurs ont vu souffler une nouvelle ère. En effet, ils attendaient un impact significatif notamment sur le plan financier. Sauf qu’à quelques mois de la fin de son premier mandat, le président Eto’o est de plus en plus contesté. Car il est lâché de plus en plus par ses anciens soutiens. Après le président Joseph Feutcheu, ancien membre du Comex, Justin Tagouh est lui aussi monté au créneau il y a quelques jours. Pourtant, il avait dû abandonner sa candidature en 2021 pour soutenir le candidat. Aujourd’hui, les deux se regardent désormais en chien de faïence.
Djiko Fc de Bandjoun et Bamboutos Fc se sont retirés des championnats en dénonçant le management global de notre football. La question du non-paiement des primes des Mangwa Boys depuis 2023 est à la goutte qui a débordé le vase. Pourtant, cet argent revient aux bleus et rouges sans condition. Dans la foulée, l’association camerounaise des arbitres de football (Fécafoot) a lancé un mot d’ordre de grève dès le 21 avril. Les crises se multiplient dans un contexte économique difficile au sein des clubs. Abdouraman Hamadou, ancien cadre de la Fécafoot sous le président Iya Mohammed, n’a pas caché sa déception. Car pour lui, le nouvel exécutif n’est pas à la hauteur des attentes.
Quand les arbitres ne sont pas payés depuis trois ans et qu’il y a 300 millions d’arriérés. C’est ahurissant… On n’est plus dans le football organisé au Cameroun… Samuel Eto’o ne peut pas parler football avec nous […] Aujourd’hui, Samuel Eto’o à la FECAFOOT, c’est comme un soldat qui dirige les généraux. Il a été nommé. Et ça, c’est parce que nous sommes au Cameroun que ça a été possible. Ce n’est pas possible qu’il finisse de jouer et qu’il vienne nous diriger […] Il a été élu sur la base d’un programme ; je vous le concède. Vous pensez que ce programme est respecté ? Je considère monsieur Samuel Eto’o aujourd’hui comme un acteur politique associé au système en place, associé aux gouvernants. Pour moi, il est comme un membre du gouvernement. Il ne fait pas de football. La FECAFOOT aujourd’hui, c’est la médiocrité, comme au niveau du gouvernement. Le football ne ment pas, regardez les résultats… Quand vous voulez voir la bonne santé du football, vous regardez les résultats des clubs en coupe africaine et des sélections. La seule chance aujourd’hui, c’est Marc Brys. La seule chose qui nous maintient encore c’est la nomination du technicien Belge à la tête de la sélection nationale.
Abdouraman Hamadou, ancien cadre de la Fécafoot sous Iya Mohammed, lors d’un entretien accordé à la chaine Bnews 1












