Il y avait un homme dans les tribunes ce mercredi soir. Samuel Eto’o, le Président de la Fécafoot avait décidé de jouer au poker menteur en destituant tout le staff technique et les joueurs de poids et d’expérience. Il s’est magasiné un sélectionneur capable de lui dire oui à toutes les sauces. Il a crée, structurer et remporté un bras de fer de près de deux ans avec la tutelle du ministère des sports. Mais ce mercredi contre le Gabon, les plans de Samuel Eto’o ont fonctionné à brûle-pourpoint contre le Gabon. Le Cameroun a remporté son premier match de la CAN 2025. En plus, contre un adversaire qui se targuait n’avoir jamais perdu contre les Indomptables en phase finale de CAN
Après la bagarre sans issue des derniers mois, sinon années, le Cameroun a fait une entrée réussie à la CAN 2025. Si l’adversaire semblait vieux et en manque de solutions, la victoire n’est pas moins belle. Agadir a offert une excellente vitrine à David Pagou qui dirigeait pour la première fois un match à ce niveau. On ne se le cachera pas que ce ne fut pas un grand match. Cependant, Samuel Eto’o et son sélectionneur, David Pagou ne feront pas la fine bouche. Ce succès tant souhaité revêt plus d’un symbole : que le Président de la Fécafoot sait quand même où il va. Et aussi que ces staff t joueurs recalés n’étaient pas si indispensables que cela.
La rencontre a vite basculé en faveur des Lions Indomptables. Dès la sixième minute, Karl Etta-Eyong, bien servi par Bryan Mbeumo est tout de suite inspiré. Sa frappe passe entre les jambes du gardien Gabonais.
Samuel Eto’o en état d’extase dans les tribunes de Cameroun – Gabon en CAN 2025
Dans les tribunes, Samuel Eto’o savourait. Pas un sourire poli : une jubilation brute. Ses Lions, qu’il avait remodelés à marche forcée avant la CAN, avaient frappé les premiers. David Pagou, lui, n’avait pas cherché la sophistication : jeu direct, sauts de ligne, bataille des seconds ballons. Pas toujours propre, pas toujours efficace, mais suffisant pour étouffer un Gabon en panne d’idées.
Puis Thierry Mouyouma décidait de sortir l’artillerie lourde : Aubameyang et Lemina, envoyés bien avant l’heure de jeu. On les croyait encore diminués, on les disait à court de rythme — Lemina n’avait rejoint le groupe que lundi après avoir soigné sa cuisse. Visiblement, tout cela n’était qu’un écran de fumée. Pourquoi alors s’être privé de ses deux cadres pour lancer la compétition ? Mystère tactique ou pari raté.
Avec eux, les Panthères changeaient de visage. Plus de mordant, plus de vitesse, surtout après la pause. Le match restait fermé, rugueux, mais Bryan Mbeumo avait l’occasion de tuer le suspense ; Mbaba s’interposait (54e). Le Gabon poussait enfin, et Epassy sauvait les siens devant Royce Openda, parti dans le dos de la défense (71e). Magri, lui, frôlait le K.-O. en trouvant la barre sur une tête puissante (78e).
Au final, rien n’y faisait. Le Cameroun décrochait sa première victoire au Maroc. Eto’o pouvait jubiler : un nouveau succès dimanche, face à la Côte d’Ivoire tenante du titre, et il flotterait littéralement au-dessus du stade.












