David Pagou, le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables selon Samuel Eto’o, n’aura qu’une semaine pour préparer son jeune groupe hétéroclite pour la CAN 2025. Gianni Infantino et la FIFA ont accepté la proposition des clubs des grands championnats à retenir leurs joueurs sélectionnés jusqu’au 15 décembre. Une chose impensable s’il s’était agi des autres confédérations.
Bien sûr que l’on entendra aucune plainte de Samuel Eto’o Fils. Après sa mise en scène d’une discussion avec le responsable. de la FIFA suite à son élection, il a été recadré promptement par les services compétents de l’instance. Qu’à cela ne tienne, fort de la réussite de ses manigances pour son élections à la Présidence de la Fécafoot, il a pris les devants et a bousculé l’ordre établi.
Davis Pagou n’aura qu’une semaine pour convaincre les joueurs d’adhérer à son système de jeu
Il s’est aussi assuré de mettre en place un groupe dénué de leaders convaincu de continuer à être le phare de ces jeunes tsalentueux. Ils viendront dans la tanière avec une semaine de retard sans préavis. Initialement, ces joueurs devaient être libérés le 8 décembre. Infantino et la FIFA ont décidé que ce sera une semaine plus tard, soit le 15, pour une compétition qui démarre le 21 décembre.
Habib Beye, l’entraîneur de Rennes en Frnce, cette décision de dernière minute émanant notamment de la FIFA et de la pression des clubs européens est « incorrecte vis-à-vis des sélectionneurs et fédérations qui sont impliqués dans cette compétition. »
« Quand vous avez une date qui est entérinée sur le retour des joueurs en sélection et que vous avez une préparation qui est mise en place avec des fédérations qui ont booké des hôtels, des matches de préparation, que cette information leur soit donnée aussi tard, pour moi, c’est incorrect, développe-t-il. Après, aujourd’hui, le coach que je suis est sur la même logique que tous les autres coaches, je les ai jusqu’au 15 (Nagida et Fofana sont concernés pour Rennes, voire Ait Boudlal). Mais il y a une réalité, c’est qu’il faut aussi se positionner de l’autre côté et considérer que c’est une compétition majeure en Afrique. »
Habib Beye, entraîneur de Rennes et ancien international sénégalais
« Ça ne se passe pas ainsi sur les autres fédérations ou sur les autres compétitions internationales »
« Je ne suis pas surpris de ce qui se passe parce que, en quelque sorte, cette ingérence ou ce côté où on peut impacter cette compétition au dernier moment en pensant que c’est une compétition mineure, ça a déjà existé dans le passé, reprend Beye. Comme ancien international, j’ai déjà vécu ce genre de choses où, en fait, on a l’impression qu’on peut bouger cette CAN quand on veut, on peut la placer où on veut, on peut donner l’organisation qu’on veut et ça ne se passe pas ainsi sur les autres fédérations ou sur les autres compétitions internationales. »
« La CAN, tout le monde sait qu’elle a été placée là depuis très longtemps, conclut-il. Elle a été bougée là pour la Coupe du monde des clubs et à partir du moment où elle a été bougée là, tout le monde savait. Et si nous, on nous avait demandé de libérer nos joueurs le 8, on l’aurait fait le 8. Et on fait partie des clubs qui n’ont mis aucune pression sur aucune fédération pour garder nos joueurs. Nos joueurs, aujourd’hui, vont rester jusqu’au 15, on est très contents de les avoir. Mais par contre, si on se place du côté des sélectionneurs et des fédérations, je trouve ça incorrect. »












