Les fanatiques des San san boys ont une fois de plus exprimé leur ras-le-bol mercredi dernier au stade municipal de Bafoussam. C’était au terme de la défaite de Sable, 0 but contre 1, face à l’Université de Ngaoundéré à l’occasion de la rencontre avancée de la 19e journée.
La sérénité a presque foutu le camp dans les rangs de Sable football club de Batié peu avant la fin de la phase aller du championnat. Dès leur arrivée mercredi après-midi au stade municipal, en provenance de Douala, joueurs et encadreurs ont été hués par les supporters qui disent avoir marre des prestations de leur équipe. Au terme du 48e championnat au cours duquel Sable avait élu domicile dans la ville de Douala afin de palier un certain nombre de difficultés financières, les joueurs ne sont toujours pas de retour dans la ville de Bafoussam où sont basés leurs supporters.
En dépit de la décision de la Fécafoot de faire rentrer le club de Batié dans son fief qu’est Bafoussam, les dirigeants ont décidé de faire vivre les joueurs et les entraîneurs dans la capitale économique. Raison pour laquelle ils doivent s’entraîner à Douala pour aller recevoir leurs adversaires au stade de Bamendzi qui leur est de plus en plus étrangère. Les résultats enregistrés à domicile sont là pour le démontrer, et c’est là le bien fondé du mécontentement des supporters et autres sympathisants qui ne sont aux côtés de leur équipe que lorsqu’elle reçoit une équipe à Bafoussam.
Après la défaite 0 but contre 1 à la 18e journée face à Tonnerre Kalara club de Yaoundé à Bafoussam, Sable vient une fois de plus de s’embourber dans du sable au stade municipal de Bafoussam. Une défaite pour laquelle les joueurs accusent la fatigue. A en croire l’un d’entre eux, ils sont arrivés très tard à Bafoussam et n’ont pas eu suffisamment du temps pour récupérer. Cela contrairement aux joueurs de l’Université de Ngaoundéré qui séjourne dans la province de l’Ouest depuis pratiquement 6 jours. Dimanche dernier, ils étaient à Dschang où ils ont rencontré en matche de seizième de finale de la coupe du Cameroun Noblesse du Ndé. Une équipe qu’ils ont difficilement battue, 4 buts à 2, au terme de l’épreuve des tirs aux buts.
Coup de sort
Dans une rencontré qui avait pourtant bien commencé pour les San san boys, ces derniers, en plus de la fatigue physique, ont été défavorisés par l’état du terrain qui était presque impraticable au niveau du milieu du terrain. C’est que très tôt dans la matinée, une forte adverse s’est abattue dans la ville de Bafoussam. Transformant une bonne portion de l’aire de jeu, comme c’est souvent le cas en saison des pluies, en un bourbier. Cela était d’autant plus un handicap que depuis le début du championnat, les poulains de Jean Spliant Youdom s’entraînent rarement sur les lieux.
Malgré l’état de la pelouse, les deux formations ont offert un spectacle moyen aux quelques 700 spectateurs présents au stade. Les offensives des uns et des autres restent stériles jusqu’à la fin des 45 premières minutes. Avant la reprise, Jean Youdom procède à un premier remplacement. Djouta cède sa place à Tjena qui renforce l’attaque. Puis suivront les entrées de Njoh René (67e) et Boko Essomba (78e). Ils sont entrés en lieu et place de Leumen et Gohna Didier.
Dans le cours de la 67e minute de jeu, Abdoul Aziz, le portier de Université sauve de justesse son équipe grâce à une belle claquette. C’était suite à un tir de 30 mètres opéré par Baïdam. Deux minutes après, Nlome de l’Université mêle les pédales devant le gardien Luc Kalapack de Sable ; alors que les supporters des cop’s de Dang était déjà débout pour saluer l’ouverture du score. Mais ce ne sera que partie remise dans une rencontre où les visiteurs ne cherchent qu’à négocier un match nul.
Les multiples offensives de l’Université qui jouait beaucoup plus la défensive paieront à la 80e minute. Un coup franc obtenu à l’entrée des 18 mètres est exécuté par Nlome. Suite à une hésitation de Kalapack et de ses défenseurs, Adamou surgit devant les lucarnes et propulse le cuir au fond des filets. Joie dans le camp des visiteurs, déceptions chez les hôtes qui viennent d’être frappés par un coup de sort. C’est sur ce score que s’achève cette partie dirigée par l’arbitre central Nteme Zoa Thérèse qui n’a pas du tout démérité tout au long de la partie. Au match aller, Université avait toujours pris le dessus sur le score de 1 but à 0.
Francis Kamga à Bafoussam
Réactions
Jean Spliant Youdom, entraîneur Sable : «Nous devons trouver d’autres sources de motivations»
C’est une très mauvaise leçon que je tire de cette rencontre parce que nous avons géré le match comme on pouvait et au football tout se paie cash. Il y a eu des occasions qu’on n’a pas pu concrétiser et une erreur de la défense qui a été à l’origine de la catastrophe. La baisse de forme est là et nous devons plutôt nous poser des questions et se concentrer. C’est un championnat à trois points et nous ne pouvons pas tomber dans le découragement. Nous devons nous ressaisir, trouver d’autres sources de motivations pour que les jours à venir soient meilleurs.
Adamou, buteur Université : Nous sommes venus ici pour faire match nul. Parce que le coach nous a demandés de nous concentrer pour jouer le nul. Heureusement l’occasion s’est présentée et j’ai surgi dans la surface pour inscrire le but. Ce qui m’a permis de donner les trois points à mon équipe. Face à Noblesse en coupe du Cameroun, nous avons géré la situation en jouant les 120 minutes de jeu. On a pu se qualifier à l’épreuve des tirs aux buts. Nous jouons d’abord pour le maintien et la suite on verra.
Luther Fokam, entraîneur Université : Je crois qu’il y a lieu d’être satisfait parce que ça fait six jours comme nous sommes dehors. Nous avons joué deux rencontres que nous avons d’ailleurs remportées. Comme je disais tantôt à certaines personnes, toute rencontre pour nous c’est une équation à résoudre. Et face à une équation il faut toujours trouver une réponse. Nous avons déjà joué avec chaque équipe au moins une fois et connaissons leurs forces et faiblesses. Sur ce nous nous préparons en conséquence. On peut se tromper mais je crois que depuis l’entame on a toujours trouvé la bonne réponse. Après Canon, Coton, aujourd’hui c’est Sable. Je tire un coup de chapeau à mes poulains qui ont respecté les consignes.