La difference de niveau était implacable. Sans jamais être en danger, l’équipe féminine de France a battu celle du Cameroun en amical samedi (4-0) sur son terrain. Un résultat qui ne surprend pas le sélectionneur camerounais Gabriel Zabo. Il estimait que « notre objectif n’était pas de gagner la France »
« Notre objectif n’était pas de venir gagner l’équipe de France mais de se confronter à une équipe plus forte que nous. Surtout de regarder sur le plan mental, technique et tactique ce qui nous manque afin de retravailler dessus », a expliqué Gabriel Zabo. L’entraîneur et son équipe préparent en effet la Coupe d’Afrique des Nations qui débute le 2 juillet prochain au Maroc. Pour lui, il n’y a qu’un seul objectif.
« Le Cameroun a déjà fait 4 finales et nous allons cette fois-ci avec l’objectif de remporter cette CAN. Quand on veut remporter un tournoi, il faut battre tout le monde. Nous pouvons le faire », a-t-il insisté. Le Cameroun évoluera dans le même groupe que la Zambie et le Togo.
Coeursdefoot.fr a retranscris le point de presse d’après-match de Gabriel Zabo. Ci-bas le verbatim…
Coeurs de Foot – Coach j’imagine que vous être frustré de l’issue de cette rencontre, vous vous attendiez à mieux de votre équipe, peut-être un but pour sauver l’honneur ?
Gabriel Zabo – On s’attendait à mieux, notamment au regard du contenu, on méritait mieux. C’est le foot, on savait que l’adversaire était de taille, mais il y a eu trop de largesse de notre part.
On a pris trois buts, mais certains étaient évitables.
CDF – Notamment les deux premiers j’imagine ? Puisque les deux derniers sont de la tête [quasiment inarrêtables]…
Les deux premiers oui, mais même les deux de la tête, car ce sont des choses que nous avons travaillé et on savait que c’était l’une des forces de cette équipe là. Il est inconcevable qu’on se soit préparé à cela et que c’est de cette manière qu’on encaisse deux buts… Je suis déçu de ce côté là.
« On savait qu’elles allaient nous poser énormément de problèmes »
Gabriel Zabo
CDF – C’était un bon test tout de même face à cette équipe de France, après votre match nul 2-2 et votre victoire 1-0 lors de la double confrontation face au Sénégal ?
Oui on a choisi la France exprès, parce qu’on savait qu’elles allaient nous poser énormément de problèmes et on ne sait pas trompé, c’est ce qui est arrivé.
Maintenant est-ce que par rapport à notre niveau, est-ce qu’on pouvait avoir la chance de leur marquer un but, oui, est-ce qu’il y a des buts qu’on pouvait éviter, oui.
Nous allons nous remettre au travail. Notre objectif n’était pas de battre l’équipe de France, mais de nous confronter à une équipe plus forte que nous et vous regardez sur le plan mental, sur le plan technique, tactique, [nous savons] ce que nous avons encore à travailler. Nous avons noté ce qu’il nous reste à travailler et nous allons essayer de travailler par rapport à la Coupe d’Afrique.
CDF – Justement vous avez évoqué les choses positives du match que vos joueuses ont montré également dans cette rencontre, ce sont des points sur lesquels vous allez vous appuyer, comme l’agressivité ou la solidarité aussi dont vos joueuses ont fait preuve ?
Oui on a été solidaires, on a été agressives, mais sur le premier but par exemple, c’est une erreur individuelle, et dans cette zone [la surface de réparation] on n’a pas le droit de louper une passe. Ce sont des choses qu’on va régler, et sur les balles arrêtées, il faudrait qu’on soit encore plus rigoureux sur ce point.
« Il faut y aller avec la ferme conviction de remporter ce titre »
Gabriel Zabo
CDF – J’imagine que vous allez à cette CAN avec la ferme intention de la remporter ? Malgré le grand favori, votre bête noire qu’est le Nigeria ?
Le Cameroun a quand même fait quatre finales sur 13 éditions et aujourd’hui il faut y aller avec la ferme conviction de remporter ce titre. Maintenant en chemin on ne rencontre pas n’importe quels adversaires, donc il faudra battre tout le monde pour parvenir à notre objectif de trophée. Je pense qu’au regard de ce que j’ai vu aujourd’hui, nous avons l’étoffe, les épaules pour pouvoir remporter cette compétition.
CDF – Le Président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o était présent ce soir pour vous soutenir. Est-ce que ça vous met plus de pression sur les épaules, ou c’est une pression positive justement ?
Oui mais je pense que cette pression là, il faudra la digérer, il faut que les filles digèrent cette pression. Elle est plus positive que négative, parce qu’il ne faudra pas que la pression les désinhibe dans le jeu. Moi je sais une chose c’est que le Président il connaît le foot, il connaît les méandres de la compétition. Quand il se déplace pour le football féminin, je l’en remercie et ça veut dire que le foot féminin prend de l’ampleur que ça soit au Cameroun ou ailleurs.
Quand vous voyez deux équipes qui jouent comme elles ont joué là, ça veut dire que le foot féminin est en marche et avec le Président, je pense que nous avons tout aujourd’hui pour pouvoir aller gagner, parce qu’il sait comment gagner.
Tu dis une chose et son contraire en même temps coach. Pourquoi? Parce que tu penses que la France est imbattable? C’est juste que tu n’as pas de niveau. Tu as fait deux rencontres en autant de matchs contre le Sénégal pourtant aussi qualifiée que toi pour la can. Et tu n’as pu mettre et développer un système. C’est contre la France que tu as commencé à observer comment ton équipe joue pour pouvoir mettre quelque chose en place? Okay!
Vu comme cette équipe joue… bref!
« notre objectif n’était pas de gagner la France » . Erreur de communication
Vraiment pas au niveau ce coach. Quel état d’esprit! Ça c’est pas le mental d’un vrai Lion Indomptable.
Je tiens d’abord à remercier la Fédération Française de Football qui avant chacune de ses participations à une grande compétition internationale, la dernière fois c’était au cours de sa préparation pour la Coupe du monde qu’elle avait organisé, cette fois ci c’est dans le cadre de sa préparation à la Coupe d’Europe féminine des Nations, elle livre un match amical contre notre équipe nationale.
C’est très important de se confronter aux meilleures équipes mondiales pour mieux évaluer notre niveau, c’est le vrai baromètre.
Nous sommes numéro 2 Africain, mais loin du niveau mondial où nous ne sommes que e54ème mondiale.
Il y a deux classes d’écart et n’ayons pas honte de le reconnaître, entre les meilleures mondiales et les meilleures Africaines comme d’ailleurs chez les garçons.
Une fois ce constat fait, il faut travailler sur nos points faibles.
La nomination de Monsieur Carl ENOW NGACHU à la direction de l’académie nationale de Football était une bonne nouvelle pour le Football en général mais pour le Football féminin en particulier.
En effet, en tant qu’ancien Coach et de loin le meilleur qu’ait eue cette équipe nationale, il est la personne la mieux placée pour savoir ce qui manque à notre équipe nationale pour se hisser au sommet du Football Africain et de rivaliser avec les meilleures équipes mondiales.
Il devait par conséquent, mettre l’accent sur la meilleure formation de nos jeunes pour combler nos lacunes et franchir cette étape qui paraît être un Rubicon infranchissable.
Nous avons beaucoup de lacunes aux postes de gardienne de but et d’attaquante et il ni y a toujours aucune amélioration.
Notre gardienne est notre talon d’Achille.
Il suffit parfois de frapper et cadrer pour la battre.
Avec une bonne gardienne de but, on aurait pu limiter la casse à un ou deux buts au trop.
Nous n’avons par ailleurs toujours pas trouvé une attaquante de classe continentale voire mondiale.
Même ENGANAMOUT, celle qui était là avant, celle qui a pris sa retraite, notre seule ballon d’or féminin n’était pas si redoutable, si fameuse, sinon, elle nous aurait fait gagner au moins une CAN, celle organisée et perdue à domicile.
C’est déplorable que nous nous mettons aujourd’hui à regretter les départs de NGO NDOM et d’ENGANAMOUT qui n’étaient pas si fameuses pourtant. Mais on a pas pu trouver mieux qu’elles actuellement.
Il faut donc mettre un accent sur la détection et la formation des gardiennes et des attaquantes.
De grâce que la FECAFOOT maintiennent ces bons rapports cordiaux avec la Fédération Française de Football.
Si nous pouvons livrer un match amical chaque fois avant la participation de l’équipe féminine Française à la Coupe du Monde et à la Coupe d’Europe des Nations, je suis preneur tout suite et c’est un grand honneur pour nos filles et pour notre pays.
Que penses tu du fcfa ? On est les esclaves de la france et cela doit cesser
Je comprends et je respecte ton point de vue qui n’est d’ailleurs pas opposé au mien.
Je suis pour notre souveraineté totale et mes ancêtres se sont battus et sacrifiés pour ça.
Une souveraineté politique et économique.
Je suis contre le franc cfa mais je ne fais pas d’amalgame non plus.
Je ne suis pas pour la politique de la chaise brûlée, radicale où il faut rompre toutes les relations, ce qui est très difficile et impossible.
La France est le premier partenaire du Cameroun, il sera toujours l’un de nos principaux partenaires, tellement nos relations sont très importantes avec une forte diaspora Camerounaise en France.
En effet, on parle ici des relations entre deux associations sportives censées être à politique même si tel n’est toujours pas le cas.
Ce n’est pas parce qu’on soutien le fait de jouer un match amical tous les deux ans qu’on n’est pour le maintien du franc cfa ou de la françafrique.
Je suis pour des nouvelles relations saines dans le strict respect des souverainetés des états et non pour une rupture totale des relations comme certains radicaux le soutiennent.