Des clubs du football professionnel, réunis autour de l’ACFPC, ont décidé de faire monter la pression sur la Fécafoot. En effet, les sentences du TAS viennent semer une série de questionnement sur le fonctionnement des institutions au Cameroun. La vacance à la Présidence, après la condamnation de Samuel Eto’o en Espagne, aurait dû être constatée. Les points 123 et 124 de la sentence du TAS l’indiquent clairement:
123. La Formation arbitrale relève que, contrairement à ce que fait valoir la FECAFOOT, il ressort de la lecture conjointe des article 36, 45 et 46 des Statuts de la FECAFOOT que les conditions générales d’éligibilité qu’ils prévoient s’appliquent bel et bien au Président de la FECAFOOT, de sorte qu’une condamnation à une peine privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six (06) mois entraîne l’inéligibilité de la personne concernée à la présidence de la FECAFOOT.
Sentence du TAS du 15 août 2023
124. En l’espèce, il n’est pas contesté entre les parties que M. Samuel Eto’o Fils a fait l’objet d’une condamnation en Espagne, même si, ainsi qu’il est apparu lors de l’audience, aucune des parties n’a pu accéder à la décision prononçant cette condamnation, et encore moins la Formation arbitrale. Deux éléments semblent toutefois pouvoir être constatés : d’une part, la peine prononcée excède celle prévue à l’article 36 des Statuts de la FECAFOOT; d’autre part, il s’agit d’une décision de justice étrangère, dont il n’est pas certain qu’elle soit concernée par la lettre sinon par l’esprit de l’article 36 des Statuts de la FECAFOOT.
En gros, le TAS affirme la nullité de l’assemblée générale de la Fécafoot du 22 août 2022. Et taille en pièces toutes les décisions des instances nées de cette assemblée générale. La Ligue de Football Professionnel étant réhabilité, elle souhaite reprendre la gestion des championnats du football professionnel. Une quinzaine de club de l’Élite lui donne raison. Et décident qu’ils ne prendront pas part à tout championnat organisé sous l’égide de la Fécafoot.
Cette association aurait aimé répondre aux questions des médias sur ces question. Elle en a été empêché par le débarquement des gendarmes et des policiers à l’hôtel où se tenait leur réunion.












