Comment peut-on penser que ce Cameroun est gouverné ? Il y a 15 ans, lorsque que les forces du Président de la République étaient encore intactes, des signaux contradictoires ne pouvaient se faire montre au sein de son gouvernement. Alors que le football camerounais traverse l’une des périodes les plus noires de son existence, un individu s’amuse à semer la pagaille et à exposer les incohérences gouvernementales. Et ce n’est même pas que le Cameroun lui doit reconnaissance ou autre chose. Si Samuel Eto’o avait réussi à hisser le Cameroun au quart de ce qu’avait fait Roger Milla, on peut être certain que ses demandes de reconnaissance seraient impossibles à gérer. La Fécafoot, dont il a la responsabilité, se serait déjà transformée en Féca-partoustan-foot.
Il n’y a eu que la bérézina autour de cet individu lorsqu’il était en sélection du Cameroun. Dès lors qu’il avait réussi à être capitaine du modeste club de Majorque en Espagne, il a commencé à faire canter pour avoir le brassard en sélection du Cameroun. Dès lors que, par un concours de cirsconstances, les leaders de la formidable équipe de Pierre Lechantre ont quitté les Lions Indomptables, l’influence négative de cet illustre blasphemère a pris possession de la tanière.
- CAN 2008 : il entre en guerre avec le staff technique, ne supporte pas les jeunes joueurs talentueux qui ont rejoint la tanière (Alex Song, Stéphane Mbia, et autres Nguémo, Achille Emana…)
- CAN 2010 : il est fait capitaine des Lions Indomptables par Paul LeGuen et exige la non sélection de Rigobert Song. Résultat, compétition catastrophique.
- CM 2010 : Avec les arrivée de Joel Matip, Eric Choupo-Moting, Aboubakar Vincent, les éclosions de Alex Song et Achille Emana, le rêve de faire mieux que l’édition 1990 était réel. Résultat, catasptrophe. Avec au coeur de l’action, l’inommable Samuel Eto’o
- Tournoi LG en 2011 : belle compétition, mais refus d’aller honorer un rendez-vous en Algérie pour la fête de leur indépendance. Signé, Samuel Eto’o Fils.
- CM 2014 : on a vu la bérézina en action. Refus de prendre le drapeau du Cameroun des mains du Premier Ministre, pretextant une hospitalisation avec gurésison en 4 heures. Départ sur fond de grève au Brésil. Dernier de la Coupe du Monde 2014 avec humiliation en mondovision.
État du Cameroun, Fécafoot, et signaux contradictoires
Même pas titulaire d’un simple CEPE, le Président de la Fécafoot sait user de son influence. Il aime bien à dire que c’est lui, l’illettré, qui fait marcher les professeurs agrégés dependemment de ses humeurs. Par une alchimie qui lui est propre, il a infiltré tous les cercles de décisions du Cameroun. Les grands commis de l’État lui vouent une fidélité et une loyauté hors normes. Cela a quelque chose de similaire à cette force qu’avait le légendaire Epstein durant plus de 20 ans aux États-Unis. Au firmament de leur gloire, ils ne peuvent se douter de la virulence de l’après.
Durant des mois, la Fécafoot s’est braquée contre le ministre de tutelle. Mouelle Kombi tentait de mettre en marche les demandes de Paul Biya. Les Lions Indomptables, seul objet unificateur de ce pays, naviguent à contre-courant. Pour la première fois, un Président de fédération a emprunté des milliards à l’État pour gérer une compétition majeure. Et pourtant, la FIFA avait donné une avance considérable pour la préparation de chaque sélection qualifiée.
En tout compte, la Fécafoot va recevoir près de 6 milliards de la FIFA. Et ne va jamais rembourser les plus de deux milliards empruntés à l’État du Cameroun. Cette estampe, Samuel Eto’o l’a apposée un peu partout au Cameroun. Élu il y a quatre ans pour “assénir le football” et y “apporter de la transparence”, c’est une version, à l’opposée de ce qu’il presentait, que l’on côtoie au quotidien. Et aujourd’hui, honteux est de constater que ce football qu’il prétendait sauver n’existe absolument plus. Toutes les catégories des sélections nationales ne se qualifient plus dans les compétitions internationales. C’est lui qui y nomme tous les staffs.
Mbarga Mboa, Oswald Babolé, les accélérateurs du pyromane
Sans connaissance, sans désir d’apprendre, sans oreilles pour écouter, comment un illettré peut-il gérer le football d’un grand pays de football comme le Cameroun ? Il est tellement nuisible qu’il met lui-même les bâtons dans les roues de sa principale sélection. Un professionnel de haut niveau comprend qu’un staff a besoin d’avoir de la tranquillité pour s’épanouir et gérer un groupe hétérogène. Hélàs, il préfère montrer qu’il a des testicules en acier que de voir sa sélection au mondial. Impressionnant.
Il va falloir demander des comptes à ceux qui, perchés derrière l’abri du feuillage de la Présidence de la République, lui donne toute cette protection parmi lesquels le ministre Mbarga Mboa, le directeur-adjoint du Cabinet Civil, Oswald Baboké. Protéger un individu au détriment d’un État. Il y a certainement autre chose qui lie ces personnages. Cela va certainement se revéler en mondovision un beau jour.












