Samuel Eto’o Fils est officiellement le seul candidat retenu pour briguer la présidence de la Fécafoot lors de l’AGE du 29 novembre. Malgré les turbulences, la commission électorale valide son dossier, balayant les candidatures rivales pour « non-conformité ». Cette commission a été mise en place par Samuel Eto’o lui-même et est constitué de ses fidèles parmi les plus fidèles.
Si Paul Biya, avec son Elecam, puis son Conseil Constitutionnel, a remporté les présidentielles au Cameroun, Samuel Eto’o a appris à la bonne école. Il l’a ramené au niveau du football. Si l’ancien joueur du FC Barcelone a réussi à être élu, c’est que son prédécesseur avait accepté le jeu électoral malgré son bilan très élogieux.
Samuel Eto’o a choisi de bannir tous les mécènes du football en trois ans et demi de règne. Le but était très simple. Empêcher tout candidat sérieux de se présenter contre lui. Et comme il s’était mis à dos tout le landerneau qui l’avait précédemment porté à la tête de la Fécafoot, il s’est fait de nouveaux amis. Et son cercle se restreint. L’un des meilleurs attaquants du continent africain, acclamé par le monde lors de sa victoire il y a quatre ans, avait fait des promesses inouïes pourêtre élu. On pense à la promesse de meilleurs championnats. On pense à la construction de plusieurs stades de proximité, à l’engagement d’instaurer une paix durable au sein du football camerounais. Les relations avec la hiérarchie, on en parle ?
Samuel Eto’o a donc l’indécence de justifier pourquoi il se représente à la tête de l’exécutif après avoir saccagé ce qu’il dit protéger :
« Je me bats pour un football transparent et performant », déclare t-il. Il promet des centres de formation et une lutte contre la fraude d’âge – réformes déjà entamées, dit-il, mais réellement invisibles.












