« Le ministre est dans ses petits souliers », racontait un jeune camerounais, la vingtaine revolue. Ils s’étaient donnés rendez-vous dans un petit appartement parisien du 12e arrondissement. Faisant allusion au documentaire Indomptables paru sur la chaine Planete, une chanson a pris le dessus sur les autres. « Petit Bidoung, oh! danse encore! oh! » scandaient-ils à tue-tête.
Le ministre a fait un pari fou en voulant écarter de la sélection nationale les leaders d’opinion, des patriotes hors pairs, qui ont toujours sacrifié leur carrière en club pour défendre les couleurs nationales sous des prétextes fallacieux.
L’action conjuguée de la sortie de Mboma en Coupe des confédérations et celle plus judicieuse de Pierre Womé dans les colonnes de Mutations ont tôt fait de pointer du doigt le responsable des déboires administratives de l’équipe.
Près de 18 mois après l’épopée honteuse asiatique, les responsabilités n’ont toujours pas été établies si ce n’est l’exclusion des joueurs ayant encouragés le mouvement. Pour palier au plétore de personnel qui sillonnent les couloirs d’hôtel des joueurs pendant les compétitions, la direction administrative est passée d’une personne à un comité de direction qui est toujours aussi provisoire qu’au soir de son annonce.
Bidoung Mpatt aura t-il l’autorité nécessaire pour faire ses interminables discours chaque soir de la compétition comme il en a pris l’habitude? Dur pari que celui qui fut le sien.
Jules Yansa
jyansa@camfoot.com