On avait cru que la passe d’arme entre le Ministère des Sports et de l’Education physique et la Fécafoot était révolu. Les deux institutions ont repris avec les échanges des missives depuis l’irruption de l’affaire baptisée « la vraie fausse démission de Marc Brys ». Dans un communiqué daté du 23 juillet, la Fécafoot acte cette démission du technicien Belge. Sauf que le concerné dément et dit ne pas être l’auteur de la note annonce sa démission. Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi monte au créneau dans la foulée et parle d’une « prétendue démission » en soulignant que le Belge n’a jamais démissionné.
Le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils est monté au créneau pour réaffirmer que Marc Brys a effectivement démissionné. « Après avoir fait la démonstration qu’aucune manipulation d’aucune sorte n’a été ourdie au sein de la Fédération Camerounaise de Football, nous affirmons avec force qu’au regard des pièces en notre possession, Monsieur Marc Brys a bel et bien rompu, en connaissance de cause, sa relation contractuelle avec le Cameroun avec effet immédiat ». Le ministre Narcisse Mouelle Kombi a saisi la balle au rebond pour donner un éclairage juridique sur la notion de « démission » et ses contours.
Le principe de la démission étant que celle-ci ne doit prêter à aucune équivoque. Or, en l’occurrence, Marc Brys a exprimé de manière claire et précise sa volonté de continuer à exercer ses fonctions d’entraîneur sélectionneur.
Il n’est pas non plus inutile de préciser que, toute résiliation de contrat doit faire l’objet d’une notification en bonne et due forme au cocontractant. La condition de la notification régulière n’ayant nullement été observée en l’occurrence parce que précisément, M. Marc Brys n’en ayant pas pris l’initiative, nous ne saurons nous contenter d’un document dont nous n’avons pas connaissance de l’original et dont l’authenticité peut être réfutée par l’intéressé. Il serait par conséquent juridiquement périlleux d’inférer de la juridicité des effets allégués à partir de ce document. Il doit être tenu pour acquis que les convictions des tiers se prévalant de ces prétendus effets et ayant une interprétation manifestement erronée des stipulations pertinentes du contrat susmentionné n’engagent pas le Gouvernement de la République.
Ce d’autant plus que les deux Parties habilitées à se déterminer par rapport à la résiliation du contrat ou à la démission de l’Entraîneur-Sélectionneur en l’espèce sont juridiquement les deux signataires, à savoir : l’Etat, représenté par le MINSEP, et l’Entraineur-Sélectionneur, Marc Brys. Or, ni l’Etat ni Marc Brys n’ont résilié ce contrat dont la validité court.
Encore faudrait-il faire remarquer que, pour toutes les démarches relatives à l’interprétation de son contrat, Marc BRYS nous a toujours saisi par le truchement de son avocat. Une décision aussi grave et lourde de conséquences aurait certainement été notifiée par un exploit d’huissier si tel était le cas.
Extrait de la note du Ministre des Sports et de l’Education physique adressée au président Samuel Eto’o Fils














