La fin du match entre le Maroc et la RD Congo était endiablée dimanche entre Regragui et Mbemba. Dans tous les sens. Les Marocains qui pensaient avoir fait le plus durs avaient décidé de remplacer leurs meilleurs joueurs pour penser à la suite. Mais sous l’impulsion d’une seule passe de Chancel Mbemba, un retrait dans l’axe a nivelé le score.
Il n’en fallait pas plus pour que les Congolais y croient. Et franchement, il s’en est fallu de peu pour qu’ils arrachent la vctoire. il y a aussi eu ce penalty raté qui aurait pu peser lourd dans la balance.
Et lors de ce penalty, le sélectionneur marocain a fait un geste de la main qui a déplu au capitaine des Léopards.
Alors qu’il était en prière tout juste après le coup de sifflet final, Walid Regragui, le sélectionneur marocain est venu couper sa prière en l’interpellant, lui donnat la main. Chancel Mbemba a accepté la main tendue, l’a embrassé, puis voulait continuer son chemin. C’est alors que Regragui, en serrant sa pomme de main, lui intimait de le regarder dans les yeux. Ce que n’a pas souhaité le capitaine des Léopards.
Regragui – Mbemba, cela aurait pu aller très loin
Cela s’est transformé en une altercation entre les deux hommes, suivie d’un gros échaffourée par la suite. En quelques secondes, le banc et l’arrière-banc des deux équipes se sont confrontés sur la pelouse dans une sorte d’immense mêlée. Cela a duré quelques minutes, avant que la rentrée au vestiaire ne soit tout aussi musclée. Mbemba était ainsi poursuivi par un joueur marocain retenu difficilement par un membre de son staff.
Interpellé à la sortie des vestiaires en zone mixte, Chancel Mbemba ne s’est pas défilé. Il ne souhaitais pas s’étendre sur le sujet, mais il n’a clairement pas aimé ce qui s’est passé.
« Je n’ai pas besoin de parler trop mais le plus important, c’est la justice de Dieu, et il y en a… Je ne suis pas parfait mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde et le respect, c’est réciproque. Je respecte les coachs… Je n’ai pas besoin de balancer, j’ai pris le temps de glorifier mon Dieu. C’est le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça, tout le monde connaît Chancel, mais je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir du coach… »
Relancé pour savoir ce que l’autre protagoniste lui a dit, il a refusé de balancer :
« Je ne sais pas… Lui-même va parler. »
Malgré les images vidéos de l’altercation et son implication directe, Walid Regragui a décidé de jouer les veuves effarouchées à l’endroit de Chancel Mbemba. Il a pris contact avec son homologue de la RDC, Sébastien Desabre, pour, dit-il, remettre les choses au clair.
« J’ai dit à Desabre : « Ramène-le moi, il pète un câble, il raconte n’importe quoi ! », a expliqué Regragui à l’Équipe.fr. Je n’ai pas aimé ça car il insinue beaucoup de choses. Donc s’il a des images autres que celles que l’on voit à la télévision, qu’il les sorte, avec plaisir. Et il verra exactement ce qu’il s’est passé. Et voilà ce qu’il s’est passé… Avant que j’aille lui serrer la main, il nous a pris à partie, moi et mon adjoint, sur le bord de touche avant la fin du match, il nous a mal parlé. Et Desabre le sait. Et à la fin, malgré ça, je vais lui serrer la main pour lui dire aussi : « Mais pourquoi tu me parles comme ça ? » Et là, il regarde ailleurs, genre « je ne te serre pas la main ». Je lui ai retenu la main, ça se voit sur les images, et il a commencé à crier dans tous les sens. Je lui ai dit : « Tu te la racontes ! » Et il me dit : « Tu m’as traité de con ! » Il n’y a pas de souci qu’il ait entendu ça, même si je ne l’ai jamais dit, mais en parlant comme il l’a fait, il sous-entend que mes propos sont racistes, c’est malhonnête. Comme il ne parle que de religion dans son discours, qu’il soit un peu honnête avec lui-même. »
Walid Regragui
Avec de tels propos, ce Sélectionneur qui a fait vibrer l’Afrique manque clairement de classe. Le succès lui monte dans la tête, comme peut-être un président de fédération d’un pays d’Afrique Centrale ?