Le conseiller spécial de Céline Eko, la présidente de Canon de Yaoundé, accuse l’arbitre de la finale d’avoir favorisé Yong sport academy. En même temps qu’il indexe le capitaine d’avoir déstabilisé l’équipe pendant la préparation de cette finale. Interview.
Que ressentez-vous à l’issue de cette finale perdue par Canon de Yaoundé ?
Mandeng Bakaly a gagné sa coupe avec son ami de Yong sport. Le problème de Canon dans ce match a été l’arbitre et non une question liée au football. Même réduit à dix, Canon a fait son match.
Canon ne doit-il pas s’en prendre à lui-même pour avoir raté beaucoup d’occasions de buts ?
Ce n’est pas une raison pour l’arbitre d’infliger un carton rouge au joueur de Canon (Atangana Mvondo, ndlr). Nous avons dominé notre adversaire. Malheureusement, nous avions en face de nous le douzième joueur de Yong sport, au nom de Mandeng Bakaly. Il a refusé deux penalties clairs à Canon. C’est dommage pour notre football. Canon gagne très rarement avec cet arbitre. J’ai eu à le décrier. Tout le monde a constaté que cette finale a été gâchée par un individu.
N’y a-t-il pas aussi des reproches à faire à votre staff technique, qui a procédé à la surprise de plusieurs personnes à un remplacement du gardien de buts qui était irréprochable, alors qu’on s’acheminait vers la séance de tirs aux buts ?
Depuis que nous jouons cette compétition, chaque fois qu’on arrive aux tirs aux buts, c’est comme cela que ça se passe. A Douala lors de la demi-finale, c’est ce gardien (François Beyokol, ndlr) qui a qualifié Canon alors qu’il est entré en cours de jeu à une minute de la fin du match.
Il faut aussi dire que les tireurs de Canon n’ont pas été aussi adroits…
Véritablement pas bons du tout. Je ne vois pas souvent ceux-là (Axel Ndzana et Ateme Elanga, ndlr) tirer les penalties.
Que va-t-il se passer dès lors que Canon a manqué de remporter ce trophée qui était une belle occasion d’être Africain la saison prochaine ?
Canon va se préparer et repartir à zéro, reconstituer une grande équipe pour la saison prochaine. Je voulais partir de cette équipe sur la base d’une victoire. C’est dommage ! La présidente Céline Eko est encore là et je vais être obligé de l’assister par mon expertise. Je pense que la saison prochaine nous allons rebondir.
Il demeure néanmoins que sur le plan administratif Canon a été bien secoué cette saison …
C’est pour ça qu’on allait être fier de terminer en beauté, en remportant ce trophée. Depuis le début de la saison on a eu trois équipes, constituées par certains joueurs.
Quel est l’avenir de Pierre Wome au sein de Canon de Yaoundé ?
Le conseil que je peux donner à Wome, c’est d’aller se chercher ailleurs. C’est lui qui est à l’origine des problèmes qui nous arrivent aujourd’hui. La sérénité qu’il a affichée à la dernière semaine n’était qu’une farce. Il nous a déstabilisé. Il n’a pas joué son rôle de leader. Un leader aurait fait autre chose que ce qu’il a fait en début de semaine.
Que lui reprochez-vous ?
Il faut qu’il aille créer un club comme les autres joueurs le font. Il est temps qu’il aille créer son équipe. A mon avis Wome n’a plus de place dans Canon. Toute la semaine, il a déstabilisé le groupe. On s’est préparé en une semaine et vous avez vu certains joueurs fatigués sur le terrain. Je ne vais pas citer des noms. Mais, le milieu de terrain n’était pas ce qu’on connaît. Justement, parce qu’on a été déstabilisés toute la semaine et par la même personne.
C’est pourtant l’un des meilleurs joueurs …
C’est vrai. Mais, je pense qu’il devrait être sur le terrain que de continuer à être dirigeant. S’il veut être dirigeant, qu’il fasse comme les Gilles Binya, les Makoun etc…
D’aucuns vous accusent plutôt, dirigeants de Canon. Qu’en dites-vous ?
Ce sont des histoires. Qu’est-ce qu’ils ont fait pour cette équipe. C’est une pauvre femme qui s’est battue pour qu’on en arrive à ce niveau. Pour critiquer, il faut participer. C’est la même personne qui instrumentalise les joueurs pour déranger.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé