C’est sur le tard que Timothé Nkada s’est offert de la visibilité. À 25 ans, il réalise une saison intéressante avec Rodez en Ligue 2. Il figure au deuxième rang des meilleurs buteurs du championnat, avec 17 buts inscrits, juste derrière Éli Junior Kroupi. Une performance remarquable pour un joueur arrivé dans l’anonymat durant l’intersaison. Il a su rapidement s’imposer grâce à sa régularité, son efficacité devant le but.
Formé à Rennes, puis passé par Reims sans jamais véritablement s’y imposer, Nkada a connu un parcours sinueux, marqué par des expériences au Danemark et en Slovénie. C’est dans ce dernier pays qu’il a trouvé l’élan nécessaire pour relancer sa carrière. Son passage à Koper, où il inscrit 11 buts en tant qu’ailier, a agi comme un véritable déclic. Ce retour à la confiance s’est confirmé cette saison avec Rodez, où il s’est affirmé comme un attaquant complet, à l’aise en profondeur comme dans les petits espaces, et inspiré par Karim Benzema, qu’il considère comme une référence à son poste.
Derrière cette réussite en club se cache une ambition plus grande : rejoindre la sélection du Cameroun. Binational, Nkada a déjà porté le maillot de l’équipe de France chez les jeunes, mais il ne cache plus son désir de représenter le pays de ses origines.
« Jouer pour le Cameroun, c’est un objectif », confie Timothé Nkada
L’idée de défendre les couleurs des Lions Indomptables le motive profondément. Il évoque avec respect l’histoire prestigieuse de la sélection camerounaise et se dit prêt à répondre à un éventuel appel. Des contacts informels ont déjà eu lieu, mais rien d’officiel à ce jour.
Il espère prendre part à de grandes compétitions internationales comme la Coupe d’Afrique des Nations ou la Coupe du Monde sous le maillot vert, rouge et jaune. Pour y parvenir, Nkada sait qu’il devra continuer à performer et franchir de nouveaux paliers. Une progression qu’il envisage notamment en rejoignant un championnat plus huppé, comme la Ligue 1 ou, à terme, la Premier League, qu’il considère comme son aboutissement professionnel.
Loin d’avoir été un prodige précoce, Nkada a dû patienter, douter, se remettre en question. À 24 ans, il n’avait encore jamais marqué en championnat professionnel. Il a connu les bancs, les blessures, l’exil dans des championnats peu médiatisés. Mais il n’a jamais renoncé.












