« Aloys Nong: 100% dynamite de Malines » peut-on lire à la une du célèbre magazine sportif Belge Sport. Après une saison noire passée entre l’infirmerie et les séances de rééducation, l’ancien international espoir Camerounais est un « born again » de la Jupiler Pro League. Un retour tonitruant, dont profite Malines qui se place dans le peloton de tête. Avec 6 buts et autant de passes décisives, Nong est l’un des meilleurs réalisateurs Camerounais sur le vieux continent. L’interview ….
Camfoot.com : Que s’est-il passé pour que vous versiez des larmes après votre premier but?
Camfoot.com : Qu’avez-vous eu exactement?
Aloys Nong : Lors de la deuxième journée du championnat, j’ai eu une déchirure de cinq centimètres au quadriceps. C’était une blessure vraiment difficile pour moi parce que se situant à un endroit que je sollicite beaucoup pour développer mes qualités que sont l’explosivité et la rapidité. Il a fallu un travail énorme et surtout rester patient. Ce que je n’ai pas respecté en revenant plusieurs fois. J’ai passé des moments tristes surtout que certains spécialistes hésitaient même à m’opérer. Heureusement qu’ils ont trouvé la bonne solution en me faisant travailler le renforcement des autres muscles pour pouvoir retrouver mon jeu. Et c’est ce que j’ai fait pendant les vacances pour retrouver mon niveau en début de saison.
Camfoot.com : Cinq buts avec autant de passes décisives .. peut-on parler d’un Aloys « Born again » ?
Aloys Nong : Oui! surtout qu’avec mon retour, plusieurs personnes pensaient qu’il fallait beaucoup de temps pour retrouver mon meilleur niveau. Mais bon, je me suis préparé en conséquence parce qu’il y a beaucoup de choses qui me tiennent à cœur. Je n’ai plus de temps à perdre. Je dois faire une belle saison pour regarder un peu plus loin, je rêve aussi comme tout bon Camerounais qui joue à l’étranger de porter le maillot de l’équipe nationale. Surtout qu’il y a des échéances qui approchent. Je n’ai plus de temps à perdre, c’est pour cela que je dois rester toujours au sommet pour espérer réaliser mes rêves.
Camfoot.com : Votre nouveau statut de star de la Jupiler Pro League ne vous met pas une pression supplémentaire?
Aloys Nong : Ça fait en même temps plaisir pour un footballeur de faire la une des grands journaux. C’est un peu le fruit de mon travail, la reconnaissance des journalistes qui ont été séduit par mon retour. En même temps, je reste avec les pieds sur terre parce que je sais que j’ai encore beaucoup à prouver et qu’il me faut toujours apprendre. C’est une pression positive parce qu’en même temps, c’est aussi l’équipe de Malines qui se porte bien actuellement. Je ne suis pas le seul à passer à la télé ou dans les journaux, c’est tant mieux pour nous et on en profite. Je garde les pieds sur terre parce que je sais d’où je viens, je continue de bosser pour mériter ce qui m’arrive.
Camfoot.com : Pourquoi avoir prolongé à Malines alors que des équipes comme Anderlecht sollicitaient vos services?
Aloys Nong : J’ai choisi la stabilité parce que quand on revient d’une blessure on a besoin de confiance, de temps de jeu pour retrouver son niveau. Un transfert à ce moment n’était pas une bonne idée de ma part. Quand on parle de transfert, on parle de résultat immédiat. On ne va pas voir que vous revenez d’une blessure ou alors que vous devez vous adapter. On recrute pour avoir directement le résultat. Je n’ai pas voulu prendre de risque, je suis resté où on pouvait me donner le temps de revenir à mon meilleur niveau et m’exprimer avec un groupe qui est en place depuis un certain temps. C’est ça qui fait la force de Malines cette année et je suis content d’avoir choisi de rester. C’est bien flatteur d’être regardé par des grands comme Anderlecht, je vais bosser dur pour qu’ils reviennent à la charge.
Camfoot.com : Avant votre période noire, vous avez marqué 14 buts en une saison, faire mieux est le nouvel objectif?
Aloys Nong : Je cherche à faire mieux en avançant dans mes statistiques. Comme le club se porte bien, je suis persuadé que je peux atteindre la barre des 15 buts. Ce n’est pas forcement un objectif prioritaire pour moi parce que c’est le collectif qui prime. Maintenant si je peux marquer 15 buts je serais très content et si Malines termine dans le top 6, ce serait la cerise sur le gâteau. Avec ce classement le club peut jouer les plays-off pour disputer une compétition Européenne. Sur le plan individuel, je veux progresser, atteindre une étape nouvelle, ce qui passe forcement par l’amélioration des statistiques et réaliser la chose qui me reste dans le coin de la tête, à savoir intégrer les Lions indomptables.
Camfoot.com : Vous êtes maintenant deux Camerounais dans l’équipe. Plus de chaleur dans le vestiaire?
Aloys Nong : Ça fait toujours plaisir d’avoir son compatriote dans le groupe. Je suis très content d’avoir Antonio (Ghomsi, lateral gauche) comme coéquipier. Il a d’ailleurs fait une superbe intégration qui en a étonné plusieurs. Connaissant l’esprit qui anime tout Camerounais ce n’était pas une surprise pour moi. Il sait pourquoi il est là et c’est le plus important. Des fois on discute des choses du Cameroun, une chose qui me manquait énormément. C’est un plus pour moi et un plus pour lui qu’on soit dans la même équipe.
Camfoot.com : Dans une émission à une chaîne de télévision Belge vous déclarez ne pas pouvoir vivre au Cameroun après votre carrière?
Aloys Nong : Je le disais dans le sens où je passe plus de temps en Europe qu’en Afrique. Je n’oublie d’où je viens. Le Cameroun reste ma nation, mon pays qui m’a tout donné. D’ailleurs j’ai ma famille qui y réside. Ne pas vivre là-bas était dans le sens où je suis entrain de fonder une famille ici et qu’il serait difficile par exemple de faire plus de 6 mois là-bas.
Camfoot.com : Croyez-vous à la qualification des Lions pour la prochaine coupe du monde?
Aloys Nong : Oui! on se qualifiera. Connaissant la volonté de nos joueurs, je crois fort qu’on va assurer. Je ne pense pas qu’il y aura une coupe du monde en Afrique sans le Cameroun. Quand on regarde la qualité de nos joueurs, la place qu’on occupe maintenant après avoir remonté notre retard, je reste confiant.
Stephen Sunou à Malines (Belgique)
