À la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) on peut boire une tasse de lait en bénissant le ciel. Marc Brys n’est plus là. Le comité d’urgence a réussi l’exploit d’évincer le technicien belge. Après le fiasco des barrages, il préparait sereinement la 35ᵉ édition de la CAN organisée par le Maroc. Contre toute attente, il a été court-circuité par Samuel Eto’o et son équipe. En effet, le président de la Fécafoot avait annoncé les couleurs le 29 novembre après sa réélection. Il indiquait qu’aucun joueur ni entraineur n’est au-dessus du Cameroun.
Le ton martial a eu des effets sur le terrain. Plusieurs cadres ont été écartés de la liste de David Pagou. Pourtant, ils formaient le socle de Marc Brys. On peut citer entre autres André Onana, Michael Ngadeu-Ngadjui ou encore le capitaine Vincent Aboubakar. Plusieurs faits ont été évoqués pour justifier l’éviction de Marc Brys. On peut citer entre autres : le refus d’assister à certaines séances de travail, le défaut de déférer à certaines convocations… La Fécafoot était en position de force. Samuel Eto’o devait en profiter, car la FIFA et la Caf étaient regardantes, surtout après la tenue de l’AG élective.
Le contexte post-électoral, lié à l’élection présidentielle, était tendu. Une autre crise à la fédération aurait pu prendre une autre tournure. Le Minat sollicité pour interdire l’AG de la Fécafoot est resté sur ses gardes. En réalité, Samuel Eto’o Fils n’a jamais digéré l’altercation avec Marc Brys lors de leur premier contact au siège de la Fécafoot. Il s’était senti humilié, indiquait Marc Brys dans un entretien. Un triste spectacle relayé à travers le monde. Depuis ce jour, les relations entre les deux hommes étaient houleux. Marc Brys ne manquait pas l’occasion de tacler le président de la Fécafoot. Le technicien belge disait n’avoir pas peur de Samuel Eto’o. Cette crise a couuté la qualification du Cameroun pour la coupe du monde. Mais Samuel Eto’o et son exécutif ont finalement réussi à mettre Marc Brys à l’écart comme souhaité depuis des mois.











