CAN 2025 : Gabon : les Panthères en quête d’un nouveau souffle

CAN 2025 – Groupe F

CAN 2025 - Gabon

De retour sur la scène continentale après avoir manqué la dernière édition, le Gabon débarque au Maroc avec une idée fixe : relancer une sélection qui peine depuis trop longtemps à transformer son potentiel en résultats durables. Pour les Panthères, cette CAN 2025 doit servir de point de rupture, voire de renaissance.

Un parcours continental marqué par l’irrégularité

Depuis leur première apparition en 1994, les Gabonais avancent par à-coups dans la compétition reine du football africain. Neuf qualifications, quelques éclairs, mais jamais de véritable installation parmi les nations qui comptent. Leur meilleur souvenir remonte encore à 1996, lorsque l’équipe avait atteint les quarts de finale en Afrique du Sud. La suite ? Une alternance de présences et d’absences, de promesses et de déceptions, sans jamais parvenir à franchir un cap durable. Le Gabon reste ainsi l’une des sélections les plus difficiles à situer dans la hiérarchie africaine : capable de coups d’éclat, mais rarement régulière.

2012, l’occasion manquée qui hante encore

L’édition 2012, organisée à domicile avec la Guinée équatoriale, devait être celle du décollage définitif. Portées par un Pierre-Emerick Aubameyang en pleine explosion, les Panthères avaient survolé leur groupe et fait naître un immense espoir populaire.

Mais le rêve s’est brisé en quart de finale face au Mali, au terme d’un scénario cruel : ouverture du score, égalisation tardive, puis élimination aux tirs au but. Treize ans plus tard, ce rendez-vous manqué reste un traumatisme collectif et le dernier grand frisson gabonais en CAN.

Une génération au crépuscule

Le Gabon s’appuie encore aujourd’hui sur une colonne vertébrale expérimentée, parfois même vieillissante. Aubameyang, 36 ans, continue d’incarner la figure de proue de la sélection, meilleur buteur de son histoire et leader naturel d’un groupe qui peine à se renouveler.

Autour de lui, Bruno Ecuele Manga (39 ans), Mario Lemina (32 ans) ou encore Denis Bouanga (31 ans) forment le noyau dur d’une génération talentueuse mais arrivée en fin de cycle. L’échec lors des barrages pour le Mondial 2026 a mis en lumière les limites d’un effectif qui cherche encore sa transition.

Un tournoi pour repartir de zéro

Pour Thierry Mouyouma, le sélectionneur, cette CAN représente bien plus qu’une simple compétition : c’est l’occasion de redonner une identité et une trajectoire à une équipe en quête de repères. Passer le premier tour apparaît comme un objectif minimal, mais indispensable pour restaurer la crédibilité du projet.

Le symbole est fort : c’est au Maroc que le Gabon avait décroché en 2011 son premier grand titre continental, la CAN U23. Treize ans plus tard, les Panthères espèrent que cette terre leur portera à nouveau chance et marquera le début d’un nouveau chapitre.

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