Décidemment, Ahmad Ahmad ne cessera de surprendre. Tombeur surprise en mars dernier d’Issa Hayatou à la tête de la Caf, le Malgache qui annonce des réformes dans certains pans stratégiques de la maison non sans assurer qu’il s’érigera contre l’interférence politique dans le football du continent, vient de faire une déclaration inattendue. « J’ai refusé un salaire de la Caf pour la simple raison qu’il n’est pas en adéquation avec la bonne administration », a révélé le nouvel homme fort à nos confrères de la BBC.
« Les salaires de tous les employés de l’organisation, des administrateurs au comité exécutif et au président, doivent tous être transparents », a-t-il ajouté. Le dirigeant siégeait son premier comité exécutif ce lundi à Manama au Bahreïn.
L’homme de la différence
Déterminé à remettre à neuf la maison mère du foot africain, l’ancien ministre des Pêches à Madagascar a démarré son règne en fanfare. D’abord en démontant ce que beaucoup qualifient d’héritage de son prédécesseur. Ne s’est-il pas attaqué récemment au contrat d’un milliard de dollars passé entre Issa Hayatou et la société Lagardère pour la commercialisation des droits marketings et médias du football africain ? A la faveur d’une déclaration faite lors de la réunion du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), tenue en Afrique du Sud, l’homme avait estimé que ce contrat posait problème. Ahmad Ahmad qui dit s’inspirer de son programme de développement, annonce par ailleurs qu’il y aura des changements au niveau de la gestion administrative et financière car, décrie-t-il, « la Caf n’est plus aux standards. Elle manque de transparence, sa gouvernance est mauvaise car il y a des interférences dans le processus de décision. Tout ça va s’arrêter très vite. Vous jugerez la différence ».
C.D.