Une audience sur l’affaire de bris de contrat qui oppose la Fédération Camerounaise de Football et l’équipementier Le Coq Sportif aurait eu lieu ce jeudi à Paris. C’est au tribunal de Nanterre que l’affaire était entendue. Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, les réprensentants des deux parties ont répondu présent.
Sur le fonds de l’affaire, la Fécafoot semble ne pas vouloir contester quoi que ce soit pour l’instant. Tel qu’explique Boris Bertolt, « le juge, après avoir lu la requête de Coq sportif et ses exigences, les avocats de la FECAFOOT n’ont pas discuté. Ils ne se sont opposés à rien et ont immédiatement accepté la conciliation qui doit se tenir devant un juge la semaine prochaine, toujours au tribunal de Nanterre. »
Cette ligne de défense de la Fécafoot étonne et surprend.
Me Florian Mbayen-Hebga expliquait pourtant que la fédération était totalement dans son droit de rompre le contrat. Il estimait que l’autre partie avait manqué à ses obligations et donc la rupture était justifiée. En ses propres mots,
En réponse à cette mise en demeure, l’ex-équipementier des Lions Indomptables du Cameroun a cru pouvoir opposer un arrangement verbal avec le Secrétaire Général de la FECAFOOT alors qu’il ne pouvait décemment ignorer que dans une association sportive, seuls les statuts déterminent qui a le pouvoir de représenter l’association dans tous les actes de la vie civile, et que s’agissant de la FECAFOOT, ce pouvoir incombe au Président.
Il ne pouvait non plus ignorer les stipulations contractuelles selon lesquelles les modifications des termes du contrat ne pouvaient être faites que par des personnes dûment habilitées par les parties.
Il est dès lors plus qu’étonnant que l’ex-équipementier se prévale du contournement de ces règles pour justifier du non-respect de son obligation essentielle, à savoir payer les sommes dues à leurs échéances.
La FECAFOOT insiste sur le fait qu’elle a patienté près de 60 jours, soit bien au-delà de son obligation contractuelle, pour signifier la rupture, laissant ainsi largement le temps à l’ex- équipementier de régulariser sa situation.
Faute d’avoir procédé à un règlement intégral des sommes dues dans le délai imparti, la FECAFOOT a été contrainte de résoudre le contrat.
Me Florian Mbayen-Hegba
S’il est prouvé que la Fécafoot a effectivement accepté la conciliation, ce serait une grosse volte-face.
Le Lanceur d’alerte explique que :
devant la justice française CoQ Sportif a demandé à faire le mondial 2022 au Qatar. En plus de cela comme la FECAFOOT veut rompre le contrat en 2022 alors qu’il s’achève en 2023, CoQ Sportif va également demander à la FECAFOOT de payer les droits de sortie.
Boris Bertolt
On attend la réaction officielle de la Fédération.