Après avoir été foudroyé par quatre éclairs des Canaris il y a deux semaines à Alger,le club camerounais doit réaliser l’impossible dimanche.
Battu en finale aller de la coupe de la CAF sur le score de 4 buts contre 0 par la Jeunesse sportive de Kabylie(JSK), le Tonnerre Kalara club (TKC) a sérieusement compromis ses chances d’offrir au Cameroun, l’unique trophée qui manque à son riche palmarès sur le plan continental. Aussi, cette finale retour se présente-t-elle comme une mission commando pour les joueurs du président Antoine Essomba Eyenga. En effet, depuis cette déculottée, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, l’encadrement technique du Tonnerre s’est vu renforcé, notamment avec l’arrivée de Raoul Savoy, un Suisse venu doper Alain Olinga et ses camarades. Et qui, contrairement au match aller, a eu le temps d’apporter sa touche personnelle.
Son expertise, combinée à celles de Martin Ndtoungou Mpillé et Richard Obatteba permettront-elles à Francis Doe et Etoungou de retrouver le chemin des filets ? Car il faudrait que, n’ayant plus rien à perdre, Alain Olinga et ses coéquipiers sortent ce qu’ils ont dans les tripes afin de remonter le lourd handicap de la finale aller. Une mission certes ardue, mais pas impossible lorsqu’on jette un regard sur cette rencontre.
La JSK est loin d’avoir gagné parce qu’elle est meilleure que le TKC. Le capitaine Zafou Brahim et ses amis ont bénéficié de certaines circonstances qui ont quelque peu sclérosé les Camerounais. Au nombre de celles-ci, il y a l’heure où le match s’est disputé, le froid et surtout le public super excité du stade du 5 juillet. Les matchs se suivent mais sont loin de se ressembler. Dimanche au stade omnisports, ce sera une autre rencontre.
A la très bonne pelouse du stade du 5 juillet, sera opposée celle quelque peu cabossée du stade omnisports de Yaoundé. Les poulains de Jean Yves Chay qui sont pratiquement tous des musulmans et qui jeûnent, ramadan oblige, auront certainement beaucoup de mal à retrouver leur alan de la finale aller. Pour cette finale retour, le football n’étant pas une science exacte, et pour peu que Kemadjou intervienne efficacement pendant les corners et les centres en retrait, histoire de rassurer la ligne de défense du TKC, le coup de tonnerre est encore jouable. Pour y parvenir, il faudrait qu’avant le premier quart d’heure de jeu, les Camerounais » percent » la lucarne de Gaouaoui au moins une fois. Et si pour une fois, nous ne sommes pas, qui de Canon, de Racing, d’Union, etc…,si nous sommes tout simplement des Camerounais tous acquis à la cause du TKC du Cameroun, cette équipe se sentira à coup sûr pousser des ailes. Elle sera alors capable de soulever des montagnes. Alors tous au stade dimanche car impossible n’est pas Camerounais.