L’affaire a fait grand bruit. Malgré les preuves accablantes et les dénonciations, le Comité d’Éthique de la Fécafoot n’a pas bougé contre Samuel Eto’o. Après un arbitrage calamiteux lors d’un match de demi-finale aller de la Ligue Régionale du Sud-Ouest, déjà en indélicatesse avec le ComEx, Njalla Quan accuse Samuel Eto’o d’être à la base de la manipulation du match. Deux clubs se faisaient face, Njalla Quan FC et Kumba City FC. Une ribambelle de cartons, cinq expulsions, trois penaltys contre, Njalla Quan ne va perdre que par un but contre zéro.
Mais le Président de la Fécafoot est dans les tribunes. Il semble plutôt apprécié le travail de cet arbitre sorti d’on ne sait où. Le genou se confond à la main et pour se faire, donne droit au penalty.
À partir de là, Njalla Quan va hausser le ton. La réplique du camp d’en face est immédiate et les menaces sur la vie du dirigeant de football et sa famille s’accumulent. Au lieu de se calmer, Njalla Quan ne comprend pas et refuse de se laisser faire comme les autres. On décide alors de le brutaliser. Dans la foulée, le jeune dirigeant va décoder de contre-attaquer. Il va publier un document de 19 pages précédement envoyé de manière confidentielle à Samuel Eto’o qui faisait état des différentes dérives de l’exécutif du football camerounais. Le contenu est explosif, et détaille les errements, falsifications et manipulations de l’ère Eto’o.
Commission d’Éthique : pour protéger Samuel Eto’o qui les a nommé ?
Présenté il y a quelques mois comme un exemple à suivre, le plus jeune VP de la Fécafoot va devoir subir les foudres de Samuel Eto’o et de ses proches. Mais quelques jours plus tard, un enregistrement audio d’une conversation entre Samuel Eto’o et Valentine Nkwain bascule le rapport de force. Le Président de la Fécafoot y explique comment il fera tout en son pouvoir pour que Victoria United soit promu en Elite One. L’affaire a dépassé les limites du Cameroun.
La CAF va décidé d’ouvrir une enquête après avoir reçu de multiples plaintes des membres de l’assemblée générale de la Fécafoot. Cela a été mal pris par la Fécafoot qui a est montée au créneau vendredi pour accuser l’institution de manque de classe. Elle prétendait aussi n’avoir reçu aucune plainte contre son Président.
Mais ce vendredi, en même temps que leur conférence de presse, la Commission d’Éthique invitait Njalla Quan devant la Chambre d’Instruction « pour être entendu au sujet de votre dénonciation ».
La réponse de Njalla Quan est plus que cinglante :
A notre plus grande surprise, la même FECAFOOT qui affirme n’avoir reçu aucune plainte concernant le comportement inapproprié de M. Samuel Eto’o nous a envoyé une lettre le 11 août 2023, datée du même jour, nous informant d’être présents au siège de la FECAFOOT ȧ Tsinga, Yaoundé le jeudi 17 août 2023 pour être entendu sur les enquêtes qui ont été ouvertes contre le président de la FECAFOOT et d’autres, suite à notre plainte que nous avons déposée il y a plus d’un mois. Curieusement, c’est ce même jour que le Comité Exécutif de la FECAFOOT a publié un communiqué de presse où il affirme n’avoir jamais été informé d’un présumé comportement inapproprié du président de la FECAFOOT. Pourquoi alors la FECAFOOT ouvre-t-elle soudainement des enquêtes contre leur président après avoir initialement affirmé ne disposer d’aucun élément nécessaire à cela ? De toute évidence, la réaction inattendue de la FIFA et de la CAF a joué un rôle à cet égard.
Cependant, nous pensons qu’avec M. Samuel Eto’o qui occupe toujours ses fonctions de président de la FECAFOOT, pendant les enquêtes en cours concernant ce scandale, il ne peut y avoir d’enquêtes libre et objective menées par la FECAFOOT. Cela ressemble donc à une « procédure cosmétique » visant à blanchir le nom du président de la FECAFOOT. NQSA ne collaborera donc à aucune enquête à ce sujet menée par la FECAFOOT sauf si Samuel Eto’o est temporairement suspendu et que des représentants de la FIFA et de la CAF sont associés à ces enquêtes. Néanmoins, nous sommes disposées d’assister la FIFA et la CAF et de fournir plus d’informations (si nécessaire) dans leurs enquêtes indépendantes concernant le « comportement inapproprié présumés » de M. Samuel Eto’o en tant que président de la FECAFOOT.














