Coup de force de Samuel Eto’o : l’État va réagir

Coup de force de Samuel Eto’o : il y aura une réaction gouvernementale

Il était presque écrit que Marc Brys ne participera pas à la CAN 2025, compétition dans laquelle il a qualifié le Cameroun. L’homme était en sandwich depuis sa nomination unilatérale par le Ministère des Sports et le gouvernement camerounais. Il fallait donc comprendre qu’en avançant la date des élections, Samuel Eto’o Fils jouait une de ses multiples cartes.

Après avoir mis hors course la majorité des hommes qui valaient dans le football, il a crée de multiples clubs fictifs pour assurer sa réélection. Les promesses non tenues du premier mandat l’ont mis en indelicatesse avec les premiers amis. Pour ne pas tomber à court d’effectif, il a ramené dans son sérail des hommes et femmes très inexpérimentés, mais des fidèles inépuisables. Il faut bien le dire, son fidèle compagnon, Christian EM, va siéger au Comité exécutif de l’instance. Ou encore Gaelle Enganamouit, dont la richesse intellectuelle ne souffre d’aucune compétence. C’est donc eux qui serviront d’applaudimètre au maître des séants.

Samuel Eto’o, en se débarrassant de Marc Brys et en nommant un staff, s’est mis à défaut

Fort de sa gloire après le bras de fer contre le ministre des Sports, il ne s’est pas gêné de savourer intensément sa victoire. L’effervescence a conduit le bureau de la Fédération à ressortir et mettre à jour le document qui attendait lecture depuis un moment. Comme Antonio Conceiçao, Marc Brys a été viré. Et comme le portugais, Marc Brys va recevoir plus que sa part d’argent du Cameroun. Le dédommagement punitif pour limogeage abusif du sélectionneur de la CAN 2021 s’était élevé à plus d’un million de dollars. On reprochait déjà au Cameroun d’être un habitué de ce fait. Pour Marc Brys, il faut s’attendre à plus même si le Cameroun lui paye rapidement le solde dû.

Le gouvernement cameroun ne laissera pas ainsi ce coup de force qui en est un de trop. Selon la convention Fécafoot – Ministère des Sports, le Président de la Fécafoot ne peut nommer un entraîneu-sélectionneur sans l’accord du Ministre des Sports. Il est certain que Pr Mouelle Kombi, Chef traditionnel, et éminent avocat, ne laissera pas le dernier mot à l’anarchiste Eto’o. Les lois du Cameroun ne peuvent être transgressé ad eternam. L’article 9 de cette convention stipule clairement que :

Article 9 : Recrutement et salaires des membres des structures d’encadrement

(1) Les membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football sont recrutés, soit sur la base d’un contrat signé avec le Président de la Fédération Camerounaise de Football, après avis obligatoire du Ministre chargé des sports, soit sur la base d’une mise à disposition par l’Etat.

(2) Les salaires de l’Entraîneur Principal et des Entraîneurs Adjoints des sélections nationales de football sont payés par l’Etat.

(3) Les salaires des membres des structures d’encadrement mis à la disposition de la
 FECAFOOT par l’Etat sont payés par l’Etat.

(4) Les salaires des autres membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football, recrutés sur la base d’un contrat, sont payés par la FECAFOOT

En prenant donc cette décision unilatérale, Samuel Eto’o entraîne la fédération dans une autre des batailles dont il a l’habitude. Yaoundé prépare sa riposte, malgré les supports manifestes de Samuel Eto’o. Ils ont cependant compris que cette fois-ci, le petit natif de Nkon cherche à destabiliser le socle légal qui peut faire jurisprudence en ces temps troubles de notre nation. 

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