Une rumeur circulant sur les réseaux sociaux affirme que l’international camerounais Carlos Baleba envisagerait de boycotter la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Cette polémique met en lumière le cadre juridique strict de la FIFA, qui rend un tel choix individuel possible, mais expose joueur et club à de lourdes sanctions.
Alors que la CAN Maroc 2025 approche, une rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre ce week-end. Le milieu de terrain Carlos Baleba aurait l’intention de boycotter la sélection des Lions Indomptables. Cette information, présentée comme provenant de « bruits de vestiaire » sonne comme une remise en question des décisions du Comité d’urgence. Elle a toutefois été suffisamment virale pour obliger plusieurs analystes à rappeler le cadre légal incontournable qui régit les convocations en équipe nationale.
Le rappel à l’ordre du règlement FIFA
Que l’on se le dise. Un joueur n’a pas le droit légal de refuser une convocation pour une compétition figurant au calendrier international officiel. Et la CAN en fait partie. La polémique survient d’ailleurs au moment où la FIFA a publié la circulaire N°1951, précisant les règles de mise à disposition des joueurs pour l’édition 2025. Ce texte, qui réduit la période obligatoire de libération des joueurs à sept jours, a pour objectif de garantir la présence des internationaux tout en ménageant les clubs. Il stipule que la FIFA peut elle-même trancher et imposer la libération d’un joueur si un club rechigne à le faire.
Carlos Baleba: des sanctions automatiques en cas de défaut
Si un joueur décidait de ne pas répondre à une convocation, les sanctions prévues par le Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA s’appliqueraient automatiquement. Le joueur concerné encourrait une suspension de trois mois de toutes les compétitions officielles. Son club, tenu responsable de ne pas avoir respecté l’obligation de mise à disposition, serait également passible d’une amende. Au-delà des sanctions formelles, une telle décision entraînerait une perte d’image sportive et mettrait à mal la position du joueur en sélection. Le cas de Regis Mughe, disparu des radars après sa non-présentation à la CAN 2023, en est un exemple dans le microcosme camerounais.
À ce stade, l’affaire Carlos Baleba n’en est pas une. Une récente sortie de son père a clos le débat et suscité un autre. Elle sert néanmoins de rappel sur l’équilibre des pouvoirs dans le football international. Si des discussions peuvent avoir lieu entre un joueur, son club et sa fédération, le dernier mot revient à la réglementation FIFA.












