Un acharnement s’est abattu sur le sélectionneur des Lions Indomptables après la défaite des Lions Indomptables contre la RD Congo. Et c’est cette défaite qui prive définitivement le Cameroun de la Coupe du Monde 2026. Depuis lors, un abattage médiatico-social accable Marc Brys. D’aucuns se seraient attendus à ce qu’il démissionne aussitôt la défaite confirmée. Il n’en a rien été. Tout au contraire, le technicien belge avait déjà des plans pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. L’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille n’est en rien surpris et par la l’élimination, et par la chasse à l’homme. Et Joseph-Antoine Bell s’explique :
«Je ne suis pas du tout étonné. C’était à prévoir. Depuis que Marc Brys est sélectionneur des Lions Indomptables, en mai 2024, rien n’a été épargné au staff technique et aux joueurs. Normalement, tout doit être fait pour que le sélectionneur, ses adjoints et les footballeurs n’aient qu’une chose à faire, se concentrer sur le terrain, le jeu. Or, cela fait dix-huit mois qu’il y a des problèmes d’équipements, de déplacements, que le sélectionneur ne peut pas compter sur son adjoint (Joachim Mununga) lors des matchs. Il y a deux staffs techniques. On a même eu des joueurs qui ont été menacés de suspension ! », soutient Joseph Antoine Bell.
« Tout a été fait depuis un certain temps pour que les joueurs congolais et leur staff technique soient uniquement concentrés sur le terrain. On sait que ce n’est pas le cas pour le Cameroun. C’est dommage, je suis profondément affecté, mais je ne suis pas étonné », conclut-il.
« Il est évident, me semble-t-il, que l’accompagnement de la sélection n’est pas ce qu’il devrait être. D’où viennent les problèmes que j’ai énoncés ? Qui a menacé de suspendre les joueurs il y a quelques mois ? Je crois que c’est la FECAFOOT.
Après la CAN en Côte d’Ivoire, il y a eu un changement de sélectionneur. Rigobert Song est parti, Marc Brys a été choisi, mais pas par le président de la fédération, ce qu’il n’a visiblement pas digéré. Vous connaissez la suite… Donc, à force d’évoluer dans ce climat, il ne faut pas s’étonner que ça craque. Quand des joueurs viennent en sélection nationale en sachant qu’ils vont devoir non seulement affronter une autre équipe, mais aussi livrer un combat interne, cela ne peut que mal se terminer. Et c’est ce qui s’est passé jeudi à Rabat. Il y a un conflit entre la fédération et le ministère des Sports, les joueurs n’ont rien demandé et ils se retrouvent au milieu d’un problème qui les dépassent. Il ne faut pas venir s’étonner des conséquences ».
Comme à chaque fois que Joseph-Antoine Bell monte au créneau, la réaction des pro-Eto’o est attendue. Et ce sera certainement saignante.












