Commentant la défaite des Lions Indomptables contre l’Ouzbékistan en match amical vendredi dernier, l’Ambassadeur Itinérant Roger Milla en veut à ceux qui critiquent la contre-performance. En réalité, le Cameroun a été humilié par une modeste sélection qui avait mis en place une animation stricte du jeu. Si le Cameroun, à deux mois de la Coupe du Monde 2022, ne maîtrise rien ni de son alignement, ni de son équipementier. Il tâtonne encore de son système de jeu, et n’a aucune certitude. Roger Milla pense connaître la raison.
Le meilleur attaquant que le Cameroun ait jamais connu explique ceci :
« Ne jugez pas Song, ni Samuel Eto’o. Dans un match de préparation, on envoie la seconde équipe et non l’équipe type. Le Cameroun sait qui va jouer titulaire, qui sera le remplaçant de l’autre. On ne peut pas afficher notre système de jeu, ni nos meilleurs joueurs. En 2014, l’Allemagne a envoyé son équipe remplaçante jouer son match amical contre le Cameroun et nous avons fait 2-2. Pendant la Coupe du monde qui a suivi, cette même Allemagne a sorti ses joueurs titulaires et a mis 7-1 au Brésil. »
Hein père !
Sans coup férir, le joueur africain du siècle explique :
« Les matchs de préparation ne figurent rien de la réalité, par rapport à ceux disputés pendant la Coupe du monde. C’est juste une remise en jambes, et celui qui déploie tout son football en amical risque de le regretter le moment de la compétition venu. C’est l’occasion de tester de nouveaux joueurs… Le jeu, ce sera au Qatar ! Il n’y a que les détracteurs qui critiquent ce genre de défaites ! »
En réalité, venant d’un homme qui a autrefois maîtrisé le terrain, on est quelque peu surpris de ce que son raisonnement soit resté figé en 1990.
Avec l’intégration du Big Data et des nouvelles technologies dans le sport, 99,99% des joueurs qui vont jouer au mondial ont leur profil sportif connu. Et les meilleurs analystes vidéo les étudient pour permettre aux staffs techniques de bâtir des stratégies de match.












