Celui qui a été reconnu comme président légitime de Etoile Filante par la Ligue régionale du Nord et la fédération camerounaise de football confirme avoir mis le pied à l’étrier pour mener à bien son mandat. Mr Abdoulaye, qui est encore contesté, évoque le cas de ce club mythique, non sans évoquer les nombreux soubresauts qui ont émaillé la saison du club en ligue régionale. Il n’élude pas également la question de son élection controversée à la tête du club.
La fédération camerounaise de football vous a reconnu comme le président légitime de ce club mythique. Quelles sont les nouvelles de l’Etoile Filante?
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Je voudrais dire d’emblée que l’Etoile Filante se porte bien. Les entrainements ont débuté. Nous nous apprêtons à recruter pour renforcer l’effectif, et nous cherchons aussi à renforcer l’équipe technique. Nous sommes très sereins, l’équipe se prépare très bien. Tout se passe très bien sur le terrain à Garoua.
Force est de constater qu’il y a eu des bruits de bottes avec l’ancien bureau conduit par Mr Abdouraman Hamadou qui réaffirme sa légitimité. Pourquoi ?
C’est normal. Je le comprends. C’est difficile de partir, de laisser la chose. Mais, s’il est sportif, c’est un petit-frère. J’espère qu’il comprendra que ce n’est pas lui qui a fondé l’Etoile Filante de Garoua. Il a trouvé l’équipe. Donc, c’est normal que certains soient partis, qu’il parte aussi et que d’autres viennent, tout comme demain nous partirons. Qu’il soit sportif et qu’il regarde l’avenir maintenant.
Pouvez-vous nous expliquer néanmoins les conditions dans lesquelles vous avez été porté à ce poste pour que cela suscite des remous ?
C’est une vieille histoire qui remonte à août-septembre. Nous l’avons même déjà classée. Tout ce que je sais est que c’est à l’issue du match de barrages qui a eu lieu entre l’Etoile Filante et Renaissance de Guider, remporté par cette dernière, que tout est parti. Tous les supporters n’étaient pas contents. Il y a eu des bagarres, et on a battu sur le Premier vice président [Adama Hama Alfaki]. L’assemblée générale extraordinaire s’est tenue dans la légalité en présence des autorités administratives et sportives. C’est à la fin, après avoir modifié les textes qu’on m’a élu. Pour nous, c’est un problème qui est classé depuis le mois de septembre. Tout Garoua sait que l’Etoile s’entraine sereinement pour préparer la reprise du championnat.
Au lendemain de ladite élection, Mr Abdouraman a organisé une assemblée générale pour contester votre qualité de président. Mais avec quels membres donc ? Les mêmes qui vous ont élus ?
S’il vous plait, n’appelez pas ça assemblée générale. Il est venu organiser une réunion clandestine, c’est ce que j’ai appris. Pour le reste, je ne fais pas commentaires.
C’est pourtant au cours de cette réunion que vous qualifiez de clandestine que Mr Abdouraman a entrepris d’intenter une action en justice contre vous?
C’est vrai, ils ont intenté une action judiciaire contre moi, et j’y ai légalement répondu. Nous sommes dans un pays de droit. Le jugement s’est bien effectué à Garoua et on les a déboutés. Et depuis septembre que la juridiction nationale a tranché l’affaire. Tout est terminé.
A vous entendre, vous donnez l’impression d’être venu en sapeur pompier pour sauver l’équipe ?
Je ne peux pas me considérer comme tel car, ce serait me donner trop d’importance. Mais, ceux qui sont venus me chercher savent que je peux apporter ma contribution. Ils savent que j’ai été dans le sport dans le Nord depuis de longues dates, et ils savent ce que je peux leur apporter. Je sais que seul, je ne suis rien. Avec le concours des amoureux de football, et même Monsieur Abdouraman, s’il est encore amoureux du football, nous pouvons apporter notre contribution. Donc, c’est l’œuvre de tous, et une œuvre de longue haleine. Avec l’aide de tout le monde, nous pourrions faire quelque chose de mieux.
Recueillis par Armel Kenné et Arthur Wandji
