« Tenez, un petit vendeur de vuvuzela vient juste de réussir une vente… » Depuis la rue de Libreville, Yves-Laurent N’Goma, correspondant pour Radio France internationale (RFI), témoigne des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) (21 janvier-12 février) dans la capitale gabonaise. « Ces derniers jours, le gouvernement a lancé un programme d’embellissement de la ville, explique-t-il.
Un peu partout fleurissent des panneaux publicitaires et des affiches orange en français et en anglais célébrant la 28e CAN, qui s’ouvre demain. La mascotte Gaguie, le gentil gorille footballeur, se signale ici et là. Les deux pays organisateurs, le Gabon et le Guinée équatoriale, ont voulu placer la compétition sous le signe de la protection de l’environnement. C’est à dessein qu’ils ont choisi le gorille, dont l’espèce est menacée par la déforestation qui sévit dans la forêt du bassin du Congo, 2e poumon de la planète après l’Amazonie.
Gare aux embouteillages
La rénovation du stade historique Omar-Bongo, au centre-ville, n’ayant pas été achevée à temps, c’est au tout nouveau stade de l’Amitié — 40 000 places —, assez excentré, que les Panthères (le Gabon) disputeront leurs deux premiers matchs face au Niger (23 janvier) et au Maroc et que se jouera la finale (12 février). « Aujourd’hui (hier), le président Ali Bongo devait visiter le stade, mais les abords de l’enceinte étaient encore trop chargés de terre, reprend N’Goma. On plantait encore des palmiers autour du stade. Il l’a vu depuis sa Porsche, au sein du convoi présidentiel. »
Gare aux embouteillages, véritable fléau local. Lors du match test dans le nouveau stade, face au Brésil le 9 novembre (0-2), les gens avaient pris leur voiture et, après le match, beaucoup ne sont rentrés chez eux qu’à 3 heures. Les Gabonais aiment aussi à suivre les matchs dans les bars de Libreville. « Les fanatiques s’y retrouvent pour l’ambiance, la bière, assure Yves-Laurent. Et puis, on y drague aussi… »