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Comment la mafia asiatique a tenté de truquer un match et d’acheter le Cameroun en 2000

Sunou par Sunou
20 octobre 2014
dans ACTUALITÉS
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Comment la mafia asiatique a tenté de truquer un match et d’acheter le Cameroun en 2000
FacebookTwitterWhatsAppPar Courriel

FOOTBALL— Serge Branco et cinq de ses coéquipiers avaient été approchés par un mystérieux «Boss» asiatique, qui voulait truquer le quart de finale des Jeux de Sydney 2000. Confidences de l’ancien international camerounais, en exclusivité pour «Le Matin» .


Bonnet de laine couvrant sa crête blonde, Serge Branco est venu à pied au rendez-vous qu’il nous a fixé à la gare d’Essen, dans la Ruhr. Un cappuccino et deux tranches de cake plus tard, l’ancien international camerounais, 34 ans hier, est prêt à parler. A révéler un secret d’une longue carrière qui l’a mené du Luxembourg à Oman, en passant par l’Allemagne, l’Angleterre, la Pologne, la Russie, et Dubaï.

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L’histoire se déroule en 2000. Serge Branco a 20 ans. Il joue en Allemagne. Ses camarades de volée du centre de formation de la Brasserie, à Douala, ont aussi fait le saut en Europe. Rigobert Song est en France, Augustine Simo découvre la Suisse et Samuel Eto’o a tapé dans l’œil du Real Madrid.

La plupart sont réunis en Australie pour les JO de Sydney. Ils ne savent pas encore qu’ils vont écrire l’histoire de leur pays, en devenant champions olympiques au détriment de l’Espagne de Puyol et Xavi. Mais pour six d’entre eux, le rêve a failli tourner au cauchemar.

«A Sydney, j’ai vécu mon premier contact avec le côté sombre de mon sport. Nous étions la surprise des JO. Le quart de finale s’annonçait incroyable contre le Brésil de Ronaldinho et Lucio. La Seleçao était la superfavorite de la compétition. C’était génial.

»Le contact a eu lieu deux jours avant le match, après un entraînement du matin. Sur le chemin des vestiaires, un inconnu m’a fait signe. Il voulait parler. Il avait un bout de papier avec six numéros de maillot griffonnés dessus. Il y avait le mien – le 17 – et celui de cinq de mes coéquipiers, tous titulaires.

»Nous étions à Sydney avec l’espoir d’être repérés. Nous avons pensé qu’il s’agissait d’un agent ou d’un entraîneur. Nous cherchions des contrats et nous espérions des propositions pour des grands clubs. L’homme nous a donné rendez-vous dans un hôtel, à deux pas du nôtre.

»L’après-midi, nous y sommes allés. On nous a fait attendre durant une dizaine de minutes dans une salle au 67e étage. Trois messieurs sont alors arrivés: têtes rasées, lunettes de soleil, costumes cintrés. Ils étaient blancs et devaient appartenir à un service de sécurité. Ils nous ont fait signe de les suivre. Nous avons pris un autre ascenseur. Nous sommes montés sept nouveaux étages pour entrer dans un grand salon. Un des gars a alors poussé la paroi et nous nous sommes retrouvés dans une autre pièce. La lumière était éteinte. Tout était noir.

»Lorsqu’ils ont allumé, nous étions dans une suite, très luxueuse. Puis deux autres mecs, des Asiatiques, sont entrés. L’un poussait un troisième gars dans une chaise roulante. Déjà dans la pénombre, l’ambiance était angoissante. Mais quand nous avons vu l’homme sur la chaise roulante, en face de nous, je peux vous dire que nous avons eu peur. Il avait les deux pieds coupés, ainsi qu’une main. Il était assis sur cette table à roulette et ses genoux pointaient vers nous. C’était le Boss. Il parlait anglais. Il nous a dit qu’ils venaient de Malaisie ou d’Indonésie, je ne sais plus. Pour nous, c’était un peu la même chose. Il voulait nous parler du match contre le Brésil.

»La rencontre n’a pas duré longtemps, mais elle nous a marqués. Le chef nous a dit: «J’ai 600.000 dollars pour chacun de vous. A une condition: que vous perdiez le match 2-1 avant la fin du temps réglementaire.» Si l’on acceptait, on devait revenir le lendemain au même endroit pour recevoir 300.000 dollars immédiatement. L’autre moitié serait distribuée après le match, toujours dans la suite. C’était ça le deal.

»Nous avions 20 ans et aucun de nous n’avait d’argent. Nous participions pour la première fois à une grande compétition. En plus, la Fédération camerounaise ne nous avait donné que 1000 dollars d’argent de poche. On nous avait fait des promesses qui n’avaient pas été tenues. Nous réclamions des sous régulièrement.

»Alors, quand quelqu’un nous dit: «600.000 dollars pour chaque joueur, dont 300.000 tout de suite», imaginez notre réaction! Franchement… Sur le coup, on s’est dit: «C’est beaucoup d’argent!» Nous étions plus qu’impressionnés, mais nous avons répondu que nous allions réfléchir. A la fin de l’entrevue, ils nous ont donné 20 000 dollars pour le taxi… C’était un cadeau comme ça, pour rien.

»En revenant à l’hôtel, nous nous sommes réunis, les six, dans une chambre. Nous avons imaginé tous les scénarios. On s’est dit: «P…! Déjà le Brésil, ils sont trop forts. Le plus bête, ce serait de refuser les 600 000 dollars et de ne pas se qualifier. Alors puisque de toute façon on va perdre, pourquoi ne pas accepter l’argent?

»Il faut être franc: nous avions vraiment envie de le prendre. L’appât du gain était énorme. C’est un peu normal, non? Tu n’as rien en poche et tu deviens riche en quelques heures… Mais finalement, nous avons décidé de refuser. Nous avons eu peur des représailles. Si au pays, ils avaient appris que nous avions vendu le match, nous aurions été lynchés. Car les Camerounais ne rigolent pas avec le football, ils sont très agressifs. Plus jamais nous n’aurions pu revenir.

»Et puis il y avait quand même ce type avec les pieds coupés… Il nous foutait la trouille. On s’est dit: «Si on prend l’argent et qu’on ne perd pas, ces mecs peuvent nous tuer. Et puis si on participe et qu’on perd, qui dit qu’ils nous auraient donné le reste?» On ne savait pas. On se posait plein de questions.

»Le lendemain, nous ne sommes donc pas retournés, sans les avertir. Nous sommes restés cachés. Depuis ce jour, je n’ai plus mis les pieds dehors aux JO. Nous avons gagné le quart de finale face au Brésil à Brisbane, puis nous sommes allés à Melbourne pour la demi-finale contre le Chili. Les gens allaient se balader, mais je ne sortais plus. J’avais peur. Je me suis dit: «Vu qu’on a refusé de prendre l’argent, ils vont nous suivre. Peut-être qu’ils ont parié et qu’ils ont perdu.»

»Le mec nous avait dit que si l’on acceptait le deal, le 2 à 1, ils allaient gagner beaucoup d’argent, ce qui leur permettait de nous satisfaire aussi. Combien? Cinq millions, dix millions? Je ne sais pas. Mais pour pouvoir donner 3,6 millions de dollars, comme ça, pour perdre un match, cela devait être une très grosse mise. Je ne crois pas que le Boss était du genre à jeter l’argent pas la fenêtre.

»Durant le quart de finale, nous n’étions pas tranquilles. «P…! On n’a pas pris les sous. Si l’on perd vraiment 2-1, ces mecs-là vont gagner des millions et nous rien.» Alors nous avons tout fait pour que le Boss et sa bande ne gagnent pas. C’était une motivation incroyable. En cas de victoire, on pouvait même dire: «Regardez, on n’a rien pris et on a gagné.» Sans qu’il ne subsiste de doute.

»Je ne sais toujours pas ce qui nous a empêchés de prendre l’argent. Nous étions surpris, bluffés, tiraillés par l’appât du gain alors que nous n’avions rien en poche. Ce n’est pas que je le regrette. Peut-être que si je n’avais pas été champion olympique, je l’aurais regretté. Mais après cette médaille d’or, j’ai gagné dix fois plus. En rentrant d’Australie, j’ai signé un très bon contrat à Francfort, puis à Stuttgart. Si nous avions accepté, j’aurais eu 600.000 dollars, mais je serais mort. Je n’avais jamais entendu parler de corruption. Je jouais en troisième division, à Braunschweig, 5000 Deutschmark par mois de salaire, une petite Audi et des vacances. J’avais ma petite vie, même si j’espérais jouer plus haut.

»Après la victoire contre le Brésil, ce que nous avons vécu n’a pas de prix. La semaine précédant la finale, nous étions logés au Village olympique. Nous dînions tous les soirs avec les sœurs Williams. Nous échangions des gadgets et à l’US Open qui a suivi les JO, l’une d’elles a joué avec un serre-poignet du Cameroun que nous lui avions offert. C’était une fierté. Notre voisin, c’était Haile Gebreselassie. J’allais souvent dans sa chambre, il donnait des conseils.

»Au Cameroun, je dis aujourd’hui aux jeunes: il ne faut pas jouer pour l’appât du gain. Il faut jouer pour la passion. Le gain, ça vient après. Je sais que c’est difficile à comprendre, surtout si tu viens d’une famille pauvre. Reste que si tu commences très tôt à suivre l’argent, tu annules ta carrière.

»Le football devrait plus sensibiliser les joueurs. J’ai joué dix-sept ans comme professionnel, mais je n’ai jamais eu une seule réunion où l’on est venu me parler de manipulations ou de mafia. Les paris sportifs rapportent beaucoup d’argent et le football en a besoin. C’est peut-être pour cette raison que, finalement, personne ne semble réellement se battre.»

Interview: Patrick Oberli, Essen.

Sunou
Tags: Geremi NjitapPatrick MbomaSamuel Eto'o FilsSerge Branco
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