Aurélien Chedjou a pris la parole en défense

Encore peu connu du grand public, Aurélien Chedjou avait un gros coup à jouer hier (dimanche) en ayant la lourde tâche de remplacer Adil Rami, touché aux adducteurs. Après une première sortie intéressante lors du déplacement à Sochaux, le Camerounais a, cette fois-ci, survolé les débats dans l’axe de la défense.


Le challenge n’était pourtant pas gagné d’avance pour un joueur plus habitué à évoluer comme milieu de terrain. Lui, en tout cas, ne se cherche pas d’excuses, quoiqu’il arrive. « Si le coach décide de me faire jouer en défense, cela veut dire que je dois être prêt, je n’ai pas le droit de déchirer. L’essentiel, c’est d’être présent. » Aurélien Chedjou, 23 ans, n’a donc pas failli à sa tâche et ses interventions musclées mais propres ont fait beaucoup de mal aux attaquants monégasques. « L’une de mes missions était de leur prendre les ballons hauts. Il y avait bien sûr le grand Nimani, mais même si le Coréen Park est plus petit, il a aussi un excellent timing et une bonne détente. Je pense avoir fait ce qu’il fallait, mais si l’on n’a pas pris de but le mérite revient aussi à toute la défense. Dès que quelqu’un allait au duel, il y en avait toujours un autre derrière pour couvrir au cas où. »

Heureux de l’issue positive du match, le solide Camerounais n’est toutefois pas dû genre à s’endormir sur les lauriers. « On a fait un bon match, mais il y a encore des choses à améliorer. Par exemple, ce serait bien qu’on sache tuer les matchs plus vite, car il y avait moyen. Quand on songe aux scénarios vécus contre Rennes ou même contre Auxerre, il y a toujours des démons qui peuvent surgir, du bon ou du mauvais côté. » Après avoir vécu une expérience inoubliable aux JO de Pékin, avec la sélection du Cameroun, Aurélien Chedjou espère désormais que sa carrière au LOSC s’accélère.

Aurelien Chedjou face au Honduras aux JO 2008 avec le Cameroun
Aurelien Chedjou face au Honduras aux JO 2008 avec le Cameroun

« L’objectif personnel est bien sûr d’engranger plus de temps de jeu, comme je suis polyvalent, ça peut le faire », espère-t-il, lui qui a déjà pas mal bourlingué depuis qu’il a quitté Douala et son Cameroun natal, à l’âge de 15 ans.

Et si le LOSC peut aujourd’hui compter sur l’émergence de ce joueur généreux dans l’effort, c’est grâce à Pascal Plancque, l’entraîneur de l’équipe réserve. « Il m’avait repéré quand je jouais avec la CFA d’Auxerre. Je suis ensuite parti à Rouen et il ne m’a pas perdu de vue, et c’est comme cela que Lille m’a fait venir l’année dernière. » Apte au combat, dans les airs aussi bien que sur terre, Chedjou a incontestablement marqué des points et il serait étonnant qu’on ne le revoie pas très bientôt au premier plan.

Stéphane CARPENTIER

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