Encore peu connu du grand public, Aurélien Chedjou avait un gros coup à jouer hier (dimanche) en ayant la lourde tâche de remplacer Adil Rami, touché aux adducteurs. Après une première sortie intéressante lors du déplacement à Sochaux, le Camerounais a, cette fois-ci, survolé les débats dans l’axe de la défense.
Le challenge n’était pourtant pas gagné d’avance pour un joueur plus habitué à évoluer comme milieu de terrain. Lui, en tout cas, ne se cherche pas d’excuses, quoiqu’il arrive. « Si le coach décide de me faire jouer en défense, cela veut dire que je dois être prêt, je n’ai pas le droit de déchirer. L’essentiel, c’est d’être présent. » Aurélien Chedjou, 23 ans, n’a donc pas failli à sa tâche et ses interventions musclées mais propres ont fait beaucoup de mal aux attaquants monégasques. « L’une de mes missions était de leur prendre les
Heureux de l’issue positive du match, le solide Camerounais n’est toutefois pas dû genre à s’endormir sur les lauriers. « On a fait un bon match, mais il y a encore des choses à améliorer. Par exemple, ce serait bien qu’on sache tuer les matchs plus vite, car il y avait moyen. Quand on songe aux scénarios vécus contre Rennes ou même contre Auxerre, il y a toujours des démons qui peuvent surgir, du bon ou du mauvais côté. » Après avoir vécu une expérience inoubliable aux JO de Pékin, avec la sélection du Cameroun, Aurélien Chedjou espère désormais que sa carrière au LOSC s’accélère.

« L’objectif personnel est bien sûr d’engranger plus de temps de jeu, comme je suis polyvalent, ça peut le faire », espère-t-il, lui qui a déjà pas mal bourlingué depuis qu’il a quitté Douala et son Cameroun natal, à l’âge de 15 ans.
Et si le LOSC peut aujourd’hui compter sur l’émergence de ce joueur généreux dans l’effort, c’est grâce à Pascal Plancque, l’entraîneur de l’équipe réserve. « Il m’avait repéré quand je jouais avec la CFA d’Auxerre. Je suis ensuite parti à Rouen et il ne m’a pas perdu de vue, et c’est comme cela que Lille m’a fait venir l’année dernière. » Apte au combat, dans les airs aussi bien que sur terre, Chedjou a incontestablement marqué des points et il serait étonnant qu’on ne le revoie pas très bientôt au premier plan.
Stéphane CARPENTIER